Initiative

Le coup de pouce au pouvoir d’achat des apprentis mosellans du BTP

Cet été, la Capeb a fait voter au CCCA-BTP un soutien financier de 100 € pour le pouvoir d’achat des apprentis. Détails du dispositif en Moselle, où il est relayé par la Capeb 57.

L'apprentissage est toujours à un niveau élevé en Moselle.
L'apprentissage est toujours à un niveau élevé en Moselle.

Cet été, le président de la Capeb nationale, Jean-Christophe Repon, a fait voter au CCCA-BTP une aide de 100 € pour le pouvoir d’achat des apprentis. Elle est réservée à tous les jeunes entrant en première année d’apprentissage dans un métier du BTP en niveau 3 (CAP), niveau 4 (bac pro, BP), niveau 5 (BTS) et dans une entreprise de la filière, avec un contrat signé et une période d’essai validée. Elle est étendue aux jeunes entrant en 2e année et plus, de niveaux 3, 4 et 5, sans rupture ou abandon de contrat à l’issue de leur première année. Ce dispositif est déployé à travers un appel à candidatures, auquel l’ensemble des organismes de formation aux métiers du BTP peuvent répondre, selon un calendrier mensuel jusqu’au mois de juin 2023. Une communication a aussi été dirigée vers les organismes de formation/CFA, aux BTP CFA en particulier, pour qu’ils informent jeunes et familles.

Un tremplin pour l'emploi

L’an passé, 718 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés dans les secteurs privés et publics en France. Dont 8 574 en Moselle. Le CFA du BTP de Montigny-lès-Metz était passé de 930 apprentis à la rentrée 2020 à 1 100 en 2021. Cette augmentation peut s’expliquer par le plan «1 jeune, 1 solution» mis en place pour tous les contrats d’apprentissage conclus entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2022, ce jusqu’au niveau master. Dans le cadre de ce plan, une aide exceptionnelle est versée aux employeurs recrutant un apprenti : 5 000 € maximum pour un jeune de moins de 18 ans et 8 000 € maximum pour un apprenti majeur. Cette aide est sans conditions pour les TPE et PME. Les entreprises de 250 salariés ou plus doivent s’engager à atteindre un seuil de contrats d’alternance favorisant l’insertion professionnelle. Car, en Moselle, comme ailleurs, l’apprentissage reste un tremplin pour l’emploi, révélant bien des savoir-faire et des savoir-être.

L'attrait pour l'alternance ne faiblit pas

Un regard sur le taux d’insertion aux bout de six mois met en lumière plusieurs domaines de formation particulièrement efficaces en la matière : énergie, chimie et métallurgie, mécanique et structures métalliques, électricité et électronique, génie civil, construction et bois, finances et comptabilité, transports, manutention et magasinage, services aux personnes, santé et action sociale, agriculture, coiffure et esthétique. Le Tableau de bord des politiques de l’emploi et de la formation professionnelle dresse un portrait des apprentis pour les contrats commencés en 2021. 56 % concernent des hommes, 44 % des femmes. 81 % des contrats signés le sont par des apprentis majeurs. 61 % des contrats s’inscrivent dans le cadre d’une formation de niveau bac + 2 ou plus. 30 % visent à préparer un titre professionnel. 46 % des contrats débutés en 2021 ont été conclus dans des entreprises de moins de 10 salariés, pour une durée de 18 mois ou plus dans un cas sur deux. L’item services (commerce, réparation d’automobiles et de motocycles, soutien aux entreprises...) pèse 71 % des contrats signés, 15 % pour l’industrie, 11 % pour la construction et 3 % pour l’agriculture et la pêche. Dès lors, quid de 2022 ? De janvier à mai, 66 823 avaient été signés dans les secteurs public et privé. Un millier de plus qu’il y a un an à la même période...

1 %
C’est le taux de contrats d’apprentissage débutés en 2021 concernant des apprentis reconnus comme travailleurs handicapés.