Entreprises

Un temps d’écoute instructif à Manpower Industrie Metz

Émilie Banet et Olivia Stoos ont rencontré à l’occasion d’un atelier de développement personnel plusieurs collaborateurs intérimaires à l’agence Manpower Industrie. Retour d’expériences qui aura dégagé un axe fort : plus que jamais, dirigeants comme managers ou salariés ont un besoin d’écoute et de valorisation. Ici, comme ailleurs. C’est l’un des grands sujets sociétal naît de la Covid-19.

Chez Manpower Industrie à Metz.
Chez Manpower Industrie à Metz.

On le sait, les temps présents sont tout sauf apaisants, tant pour le corps que pour l'esprit. La période de la Covid-19, notamment dans son premier brutal confinement, aura accentué bien des fragilités chez beaucoup de personnes. Et on aurait tort de croire que tout cela s'est évaporé avec le temps. Il en reste quelque chose, d'ancré profondément dans nos quotidiens. Le contexte anxiogène, amplifié par la situation ukrainienne, vécu individuellement et collectivement interroge, est l’objet de multiples analyses et débats. Bien sûr, il n’épargne pas l’entreprise. Pourquoi le ferait-il d’ailleurs, cette dernière étant avant tout une communauté humaine, avec des femmes et des hommes, dans leurs forces et leurs doutes ?

De la considération et de l'implication

Quand elles ont créé Olem Consult, l’ambition d’Émilie Banet et Olivia Stoos était d’axer le sens de leur activité d’accompagnement, de coaching, de formation et de conseil vers un public large, tout particulièrement celui de l’entreprise justement. Sur cette base s’est noué un partenariat avec l’agence Manpower Industrie à Metz. Lors d’un atelier dédié à la gestion du stress et des émotions, elles y ont rencontré onze collaborateurs intérimaires du programme Talent My Path. Un espace pour parler, échanger et surtout écouter.

Valoriser les savoir-faire et les savoir-être.

Olivia Stoos et Émilie Banet font ce constat : «Beaucoup en avaient besoin. Il y a eu une émotion certaine.» En s’adressant à ce public que l’on a décrit durant les premiers temps de la pandémie de «première ligne», elles poursuivent : «Le principal enseignement de cet atelier est que l’aspect psychologique et les relations humaines occupent une place primordiale dans l’épanouissement personnel du salarié. Bien plus essentiels que tout ce qui est purement matériel, ces deux aspects renforcent le ressenti quant à la qualité de vie au travail ; contribuent à créer un attachement aux personnes et à la société ; participent à une plus grande implication dans la structure.»

Vers d'autres métiers...

En somme, il s’agit de par cette expérience qui se voulait avant tout bienveillante, sereine et positive, de valoriser les talents et les réussites afin de faire prendre conscience de «l’utilité» de tous les collaborateurs dans le schéma global de l’organisation. Le but était de souligner l’interaction et l’impact du travail de chacun dans le grand puzzle de l’entreprise dans lequel tout le monde, des métiers manuels jusqu’aux postes de direction, a sa place. C’est un marqueur fort de ce «monde d’après». Réhumaniser les relations de travail. Olivia Stoos et Émilie Banet observent : «Le sentiment «d’utilité» crée par extension la «légitimité» de son métier et contribue de ce pas à l’épanouissement et au bonheur au travail «je suis légitime car je suis reconnu, parce que je sais où je vais, ou nous allons et pourquoi je me lève tous les matins.» L’atelier s’est achevé dans le même ton d’authenticité, de partage, de prise de conscience. Les participants ont adhéré et préconisent un développement de cet atelier sur tous les métiers «terrains». Émilie Banet et Olivia Stoos travaillent désormais à dupliquer cette première vers d’autres secteurs d’activité - grande distribution, santé, éducation... -, tant au niveau des dirigeants, managers, salariés. On le voit, par cet exemple local, un immense chantier est ouvert dans la sphère entrepreneuriale. La relation humaine : la pierre angulaire du monde du travail. Plus que jamais.