Industrie

SEMIN : quand le savoir-faire et la réussite mosellane regardent à l’international

Ancrée en Moselle depuis 1838, l’entreprise SEMIN, spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction, joue un rôle essentiel vers les professionnels du bâtiment pour la rénovation intérieure de l’habitat. Elle a bien évolué depuis plusieurs décennies, s'adaptant aux mutations successives de l'industrie. Caroline Semin, directrice générale, est la 6e génération aux commandes du groupe. Lequel est donc toujours resté dans la même famille. Une authentique réussite… qui dure. Car les ambitions ne manquent pas pour les années futures, avec une croissante ouverture vers l’international. Quand économie, innovation, investissement et implication environnementale composent le socle d’un avenir prometteur, sans jamais perdre ses valeurs cardinales.

Investissement accéléré et développement hors de France ont permis à SEMIN de limiter l'impact de la crise sanitaire. (c) SEMIN.
Investissement accéléré et développement hors de France ont permis à SEMIN de limiter l'impact de la crise sanitaire. (c) SEMIN.

«Notre mission est d’apporter chaque jour des solutions de qualité pour la construction et la rénovation intérieure de l’habitat. Et notre leitmotiv est de développer des solutions techniques innovantes utiles aux professionnels du bâtiment leur apportant un confort de travail et un gain de temps sur les chantiers», explique Caroline Semin, directrice générale du groupe SEMIN. L’ambition affichée de l’entreprise est d’investir pour accélérer son développement à l’international et réduire son empreinte carbone. Son cœur de métier est centré sur la fabrication d’enduits pour la réalisation des joints de plaques de plâtre avec plus de 200 000 tonnes d’enduits fabriqués par an en France.

L'investissement, clé majeure

Le groupe a investi, en début d’année 2021, 800 000 € dans une nouvelle ligne de conditionnement sur son site industriel historique de Kédange-Sur-Canner, à proximité de Thionville. Quant à l’export, le chemin est balisé : faire croître sa part à 50 % à l’horizon 2025. Le groupe SEMIN, qui avait bouclé son exercice 2019 avec 162 millions d’euros, affiche une progression de près de 5 % après avoir enregistré un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros en fin d’année 2020. L’entreprise familiale a pu limiter l’impact de la crise sanitaire grâce à la dynamique portée justement par son développement à l’international, en particulier en Allemagne, au Portugal et dans les pays de l’Est.

Réduire la consommation de CO2

Caroline Semin revient sur les récentes évolutions du groupe : «Pour accompagner la croissance du groupe, nous avons décidé d’engager un projet de modernisation de notre ligne de conditionnement sur notre ligne de production de colles et d’enduits en poudre. Nous avons investi 800 000 € qui nous permettent aujourd’hui d’augmenter notre capacité de production de l’ordre de 20 %. Cet investissement est rentré dans le dispositif Territoires d’Industrie - France Relance. L’ensemble de nos développements s’inscrivent dans une volonté forte du groupe à grandir de manière responsable en privilégiant les circuits courts et en maîtrisant au maximum notre impact environnemental. Ce projet de développement en est un bon exemple, car cet investissement nous permet d’ores et déjà de réduire notre consommation de CO2 de 2,9 T/an car notre nouveau procédé industriel mis en place nous permet de stopper complètement l’utilisation de gaz et aussi de réduire de 30 % l’utilisation de plastique.»

Optimiser les coûts logistiques

L’ambition du groupe SEMIN s’inscrit aussi dans l’accompagnement de sa croissance en implantant des usines dans les pays stratégiques où l’entreprise a déjà une activité de distribution forte et souhaite accélérer son développement. Caroline Semin explique cette orientation : «Cette stratégie rentre aussi dans une volonté de soulager les sites de production en France et d’optimiser les coûts logistiques. Nous avons par exemple pour ambition de monter une usine de fabrication d’enduits en Pologne pour accélérer notre croissance sur place et dans les pays avoisinants.» SEMIN compte 8 sites industriels en France et 4 à l’international pour une équipe qui se compose de 700 collaborateurs. Le groupe réalise 170 millions d’euros de CA dont 40 % à l’international à travers plus de 68 pays dans le monde.

Implication dans la French Fab

La société SEMIN a également intégré la French Fab, étendard de l’industrie française et laboratoire des expérimentations, dessinant l'adaptabilité aux mutations actuelles et à venir d'une branche demeurant le socle de l’économie française. Elle représente 12,3 % du PIB, 260 000 entreprises dont 90 % de TPE et de de PME et 3,11 millions d’emplois directs. En devenant l’un des acteurs de la French Fab, SEMIN contribue à mettre en œuvre les grandes lignes de cette démarche économique et sociale pour la transformation durable de l’industrie française.