Entreprises

Reprendre une entreprise en difficulté en Moselle : un enjeu économique stratégique

Dans le cadre de son club Transmission-Acquisition, l’Union des Entreprises de Moselle organise le 29 septembre prochain une très intéressante session sur la reprise d’entreprise en difficulté. Plusieurs experts éclaireront les questionnements. Les adhérents peuvent déjà s’inscrire. Une thématique d’actualité. Si le nombre de défaillances restent historiquement bas en Moselle, elles existent néanmoins…

Reprendre une entreprise, c'est d'abord lui fixer un cap et un horizon crédible.
Reprendre une entreprise, c'est d'abord lui fixer un cap et un horizon crédible.

331. C’est le nombre de défaillances d’entreprises enregistrées l’an passé en Moselle. Un chiffre, à l’image de la tendance hexagonale, historiquement bas. On se rappellera qu’avant la crise, la statistique oscillait de 700 à 800 (713 en 2019) défaillances annuelles dans le département. Ces premiers mois 2022 confirment cette observation. Pas de tsunami de défaillances prévues dans les mois à venir. Même, si en la matière, une prudence est toujours de mise.

L'après «quoi qu'il en coûte»

Dans ce contexte, l’initiative portée par l’Union des Entreprises de Moselle et se déroulant le jeudi 29 septembre prochain fait figure d’anticipatrice quand le rattrapage inéluctable quant aux défaillances faisant suite à l’extinction de la pléthore de mesures salvatrices du «quoi qu’il en coûte» surviendra. Thème du jour : «comment réussir la reprise d’une entreprise en difficulté ?» La reprise d’une entreprise en difficulté s’inscrit dans le cadre d’une procédure judiciaire. On distingue 4 types de procédures : celle de conciliation quand l’entreprise est en cessation des paiements depuis moins de 45 jours. La procédure émane ici du chef d’entreprise et un conciliateur va chercher des accords avec les créanciers pendant 4 mois. La procédure de sauvegarde concerne elle l’entreprise qui n’est pas en cessation des paiements, elle vient du chef d’entreprise. Quant au redressement judiciaire, il est relatif à l’entreprise en cessation de paiements, le but étant de la sauver pour continuer l’activité et maintenir les emplois. Enfin, la liquidation judiciaire. Ici aucune perspective de continuation de l’entreprise n’est possible. L’objectif de la reprise d’entreprise en difficulté est de faire passer l’entreprise de l’état «non rentable» à «rentable». Ces opérations séduisent par le prix du rachat de l’entreprise. Néanmoins, cela nécessite aussi énormément d’investissements personnels du repreneur. Etape par étape, strate par strate, il va falloir repenser tout l’édifice de la TPE ou de la PME. Cela s’entend par revoir la stratégie marketing et commerciale, réorganiser la structure, remotiver le personnel, s’occuper de la clientèle, sauver les finances. Tout est à étudier pour relancer l’activité dans un premier temps, avant de la rendre pérenne. De véritables compétences de stratège et de manager, un savoir-faire et un savoir-être, seront essentiels pour remettre l’affaire à flot.

Pour s'inscrire :
contact@ue-57.fr

Les intervenants du club Transmission-Acquisition du jeudi 29 septembre :

. Patrick Drion, dirigeant associé de 5V consulting ;

. Laurent Driutti, dirigeant d'Optiméo ;

. Jean-Sébastien Hopp, expert-comptable et commissaire aux comptes de KPMG France ;

. Maître Christophe Gelis, administrateur judiciaire de la société SELARL KSG.