Entreprises

Les sociétés en Moselle gardent le cap de la fiabilité

Si depuis une décennie, le régime de la micro-entreprise a changé le mode habituel de lancement dans  l’entrepreneuriat, la forme de constitution de société demeure une valeur sûre. Il s’en est créé 214 en Moselle en novembre dernier. Zoom sur quelques principes et avantages de ces sociétés de personnes ou de capitaux.

En Moselle, les sociétés pèsent un tiers des créations d'entreprises.
En Moselle, les sociétés pèsent un tiers des créations d'entreprises.

Lancé en 2008, le régime de micro-entrepreneur alimente régulièrement les analyses des observateurs économiques. Entre le vouer aux gémonies et le voir comme l'alpha et l'oméga, il y a un milieu et une juste mesure à trouver. Incontestablement, il a permis de doper la volonté entrepreneuriale de nombreux Français. Les données en attestent. Ainsi, si on prend en compte comme référence le mois de novembre, comme variable, on note, selon l’Insee, 207 entreprises créées en Moselle en 2007. La micro-entreprise, alors dans son ancienne dénomination d’auto-entreprise, est donc apparue quelques mois après. Depuis, on l’a vu prendre de l’élan puis s’imposer désormais comme la quasi-norme de création.

La société, mode le plus solide de création

Elle pèse actuellement en Moselle les deux tiers des créations, dépassant les entreprises individuelles et les sociétés. Ces dernières représentent quelque 30 % des nouvelles entités dans le département. C’était 50 % il y a 15 ans. Cette érosion régulière au fil de la dernière décennie a été quelque peu enrayée. Ainsi, en novembre 2018, ces sociétés pesaient 28 % du total mensuel des créations. En 2019, c’était 27 % ; en 2020, 24 % et en 2021, 27 %. Le mois dernier, 214 sociétés ont été immatriculées dans le département. Le statut juridique d’une société demeure un vecteur de solidité. Il confère à son ou ses créateurs au moins trois avantages. D’abord, celui de faire disposer la société d’un capital propre. En somme, en cas de difficulté, les associés ne répondent pas des dettes de l’entreprise sur leur patrimoine personnel, sauf dans les sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés civiles. Le second atout tient en la recherche de financement. Là, il sera plus aisé de faire appel à des investisseurs. Les sociétés, et notamment les sociétés «par actions» (SA, SAS) peuvent permettre d'atteindre ce but. Enfin, être dirigeant d'une société au lieu de rester en régime d'entreprise individuelle peut permettre de bénéficier d'un statut social similaire à celui des salariés. Le bénéfice de ce statut ne se rencontre pas dans toutes les sociétés. Par exemple, cette possibilité existe dans les SA, les SAS mais n'existe pas dans les SNC. Dans les SARL, on peut accéder à ce statut si, en tant que gérant, l'on ne détient pas plus de 50 % des parts sociales (attention, il faut additionner ses parts personnelles à celles de son conjoint, de ses enfants mineurs et des éventuels cogérants). En revanche, les gérants «majoritaires» restent soumis au régime social des non-salariés. La société assure un nombre de garanties indéniables quand on choisit de voler de ses propres ailes. Se forger un dessein d'indépendant ne s'improvise pas. Pas plus qu'une vie d'entrepreneur. Aux côtés d'un louable volontarisme, la rigueur et la visibilité ne sauraient être négligées.

Les catégories de sociétés :

. Sociétés de personnes

. Sociétés de capitaux

. Sociétés hybrides

. Sociétés civiles

. Sociétés commerciales

. Sociétés coopératives