Entreprises

Les entreprises mosellanes en quête de leurs talents

Il y a quelques jours, la CCI Moselle Métropole Metz a réuni son groupe de travail «Valorisation des métiers - recrutement». Les entreprises locales recherchent, parfois en vain, leurs talents. Comment les dénicher ? Comment les fidéliser ? C’est un savant alliage qui ici s’articule.

La CCI Moselle Métropole Metz et les fédérations professionnelles face à cette question cruciale du recrutement. © : CCI 57.
La CCI Moselle Métropole Metz et les fédérations professionnelles face à cette question cruciale du recrutement. © : CCI 57.

C’était tout récemment dans les locaux de la chambre consulaire. Un temps solennel et constructif. Deux enseignants, Éric Brangier, professeur, et Pierre Bouchat, maître de conférences à l'Université de Lorraine, étaient présents aux côtés des élus CCI et fédérations professionnelles pour présenter leurs travaux de recherche sur les motivations et freins des jeunes dans leur choix d'orientation scolaire et professionnelle. L’enjeu étant de comprendre pourquoi et comment valoriser la formation par la voie de l'apprentissage dans les métiers dits techniques. Ce groupe de travail répond plus globalement à la volonté partagée de trouver des solutions à la problématique du recrutement des PME de Moselle, d'adopter le ton juste et choisir les bons médias pour toucher les 13-18 ans.

Savoir recruter

Car en Moselle, comme ailleurs, l’interrogation taraude nombre de dirigeants. Comment déceler un ou des talents, lesquels s’avéreront une vraie plus-value humaine et technique pour l’entreprise ? La gestion des talents, de leur recrutement à leur fidélisation, est aujourd’hui une discipline stratégique pour les politiques RH. Les enquêtes et autres baromètres de conjoncture et de besoins de main-d’œuvre montrent une véritable mise en jachère de nombreux secteurs d’activité. On se situe là dans la mosaïque des métiers en tension. La tendance est ici à la raréfaction des talents, une pénurie réelle parfois. Des études convergent quant à ce constat, édifiant : d’ici à 2030, il y a de fortes probabilités que notre pays manque de 1,5 million de ces talents. Pour ferrer un potentiel talent qui deviendra un collaborateur, le chef d’entreprise devra tout autant parfaire sa marque employeur que développer une authentique capacité de séduction quant à son outil entrepreneurial.

Bien vivre au travail

La crise l’a montré, les salariés, tout particulièrement les plus jeunes, mettent en avant des valeurs revendiquées d’engagement sociétal, une quête de sens, avant éventuellement de pousser la porte d’une entreprise pour postuler à un emploi. Un fort courant traverse actuellement notre corpus collectif. La vague ne retombera pas de sitôt. En 2022, on ne recrute plus comme il y a 10 ou 20 ans. Une fois le contrat signé, restera au dirigeant à fidéliser sa recrue. Les recettes connues ont été ici également amplifiées par les conséquences introspectives, morales et mentales propres à chaque individu, issues de la crise sanitaire : laisser de la place à l’initiative, à la cocréation, au développement des potentiels, à l’autonomie et à une certaine liberté. La finalité de ce mantra, c’est le bien-être au travail. C’est l’une des clés de voûte pour attirer et garder des talents. Un cocktail où se conjuguent performance, santé, compétitivité et donc marque employeur : les valeurs de l’entreprise.