Territoires

Le Plan Climat Air-Énergie Territorial de Rives de Moselle : un engagement pluriel

Atelier sur la maîtrise des consommations d’énergie par l’Alec du Pays Messin et la Régie d’électricité et de télédistribution d’Hagondange, sensibilisation au milieu forestier avec l’ONF, échanges avec le Centre de Sauvegarde de la Faune Lorraine : le Plan Climat Air-Énergie Territorial de la Communauté de communes Rives de Moselle a connu plusieurs temps forts ces jours derniers. Retour sur trois d’entre eux. Ils s’inscrivent dans une mobilisation fédératrice et une dynamique collective sur ce territoire.

En forêt de Gandrange-Richemont. © : CCRM.
En forêt de Gandrange-Richemont. © : CCRM.

Le Plan Climat Air-Énergie Territorial (PCAET) de la Communauté de communes Rives de Moselle est assurément un engagement collectif sur ce territoire de plus de 20 000 habitants et groupant 20 localités. Pour agir quant à la préservation de l’environnement, il est plus qu’utile d’en percevoir toute la diversité, la fragilité, afin, ensuite de réfléchir et d’acter les pistes qui articuleront et fixeront les points cardinaux de sa protection pour les années à venir. Le changement climatique n’est pas une utopie, c’est une réalité, non plus à nos portes, mais déjà bien présente dans nos quotidiens. Son effet ne fera que s’accentuer et il faut aujourd’hui dans nos modes de vie faire preuve d’adaptabilité et de bons sens. Le terme sobriété est souvent employé par les temps présents. À juste titre. On peut lui adjoindre le vocable économiser. Avec cet enjeu majeur qui est une nécessité : utiliser de manière raisonnée les ressources naturelles qui ne sont pas inépuisables, on pense ici à l’eau. Le long épisode de sécheresse vécu récemment nous le rappelle.

L'Alec a rappelé les bonnes pratiques énergétiques. © : CCRM.

Consommer l'énergie avec sobriété

Dans le cadre du PCAET de Rives de Moselle, l’Alec du Pays Messin - Agence locale pour l’énergie et le climat - a organisé le 20 septembre un atelier, à Hagondange, en vue de maîtriser les consommations d’énergie. Un public nombreux a pris part à cet espace d’échanges. L’Alec a abordé les coûts de l’énergie et les moyens existants pour les réduire, comme un système de chauffage plus performant, des écogestes pour éviter le gaspillage (veilleuses, baisse de chauffage…), l’isolation, une aération de dix minutes par jour «en grand», davantage qu’un oscillo-battant plus longtemps. La Régie d’électricité et de télédistribution d’Hagondange a également apporté des éléments à l'auditoire sur la fourniture d’énergie. Quelques jours après cette réunion qui a rempli ses objectifs, les localités membres de l’intercommunalité ont participé à une matinée dominicale, le 25 septembre, sur le thème de la forêt dans le massif de Gandrange-Richemont. Organisée dans le cadre du Plan Climat Air Énergie Territorial, notamment en lien avec la fiche action n°16 «Permettre l’adaptation du secteur forestier au changement climatique», cette rencontre a permis aux participants de rencontrer sur le terrain un technicien de l’Office National des Forêts (ONF) en charge du secteur de Gandrange-Richemont, autour des problématiques rencontrées par les milieux forestiers, dans le contexte du dérèglement climatique auquel la nature doit faire face. Sécheresses inhabituelles, parasites (insectes, champignons), sur-fréquentation humaine (et véhicules motorisés) sont autant de problématiques impactant la forêt et sa gestion. La diversité des essences forestières tend à diminuer fortement avec le dérèglement climatique, certaines essences étant amenées à disparaître de nos forêts.

La gestion forestière s'adapte

L’attention de l’audience a aussi été attirée sur d’autres aspects de la gestion forestière, comme l’importance de maintenir des lisières étagées : les arbres de lisière protègent les arbres en cœur de forêt des impacts du soleil, du vent. Les retirer lors de la création d’habitations, de constructions entraîne un stress sur les arbres habituellement protégés. Quelques astuces également : conserver le lierre sur les arbres est bénéfique car il constitue un abri et un garde-manger pour les oiseaux ; maintenir des troncs dans des parcelles coupées permet d’offrir des perchoirs aux rapaces (ils chasseront les rongeurs de racines). En préambule de la matinée, les élus ont également pu rencontrer le Responsable capacitaire du Centre de Sauvegarde de la Faune Lorraine (CSFL), qui a présenté les missions du centre, les espèces animales sauvages recueillies, les difficultés rencontrées par la faune sauvage, notamment l’impact du réchauffement climatique, en particulier la sécheresse, sur de nombreuses espèces (hirondelles, martinets,…). On le voit, les actions menées récemment dans le cadre du PCAET lient l’adaptation humaine et la sauvegarde de notre biodiversité. L’une ne va pas sans l’autre.