La sauvegarde des métiers d’art régionaux

Le territoire Grand Est est riche de près de 300 métiers d’art.
Le territoire Grand Est est riche de près de 300 métiers d’art.

Le périmètre de la région Grand Est est une terre fertile en métiers d’art. Dans le cadre du plan national consacré au soutien des activités touristiques, le secteur bénéficie d’un appui depuis ces derniers jours, dans le cadre de mesures visant à le pérenniser. 

Avec plus de 2 000 professionnels, la région Grand Est compose une mosaïque de 281 métiers d’art, entreprises et spécialités répertoriés au plan national par l’arrêté de décembre 2015. Nos dix départements s’appuient sur des secteurs de tradition comme la cristallerie, le textile, la céramique, la pierre, la vannerie, la fonderie, le travail du bois et des métaux, la mode, la facture instrumentale. Le Grand Est compte des manufactures de renom et plus de 120 entreprises classées «Entreprise du patrimoine vivant». L’intégration de ces métiers d’art locaux au plan Tourisme gouvernemental, dévoilé le 14 mai, accentue les mesures de soutien, exonérant les TPE et PME de cotisations sociales,  prolongeant l’activité partielle et l’accès au Fonds de solidarité jusqu’à fin 2020. Y ont accès depuis ce mois d’août : magasins de souvenirs et de piété, «autres métiers d’art» (selon l’expression de Bercy), boutiques des galeries marchandes, d’aéroports, traducteurs-interprètes, services auxiliaires de transport par eau, paris sportifs et labels phonographiques.

Des pôles d’excellence

Sont concernés les professionnels des métiers d’art dont l’activité dépend des secteurs S1 (soumis à des restrictions d’activité dépassant la période du confinement) et confronté à d’importantes pertes de recettes, ainsi que foires, événements publics ou privés, salons, séminaires professionnels. En Grand Est, de nombreux professionnels sont directement impliqués dans la promotion touristique de la région. Les modalités de cette extension des aides du plan Tourisme seront connues après le 30 septembre. École de lutherie de Mirecourt et de vannerie de Fayl-Billot, Centre national de Facture d’Orgues d’Eschau, lycée Lapie de Lunéville pour la broderie, Pôle national de Compétence ameublement bois décoration de Liffol-Neufchâteau, Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers de Vannes-le-Châtel, lycée Labroise de Sarrebourg pour les arts verriers, CFA de Saverne, lycée Claudel de Remiremont pour la taille, la gravure ou la sculpture sur pierre, École nationale supérieure des arts de la marionnette sont des atouts indéniables, source de savoir-faire et de savoir-être. Également, tous les ans, 65 établissements accueillent plus de 1 000 élèves, apprentis, étudiants, adultes en reconversion dans des formations en métiers d’art. Le tout contribue une force synergique et partenariale entre tous les acteurs de la filière métiers d’art dans la région.

Laurent SIATKA