Le Saulnois au cœur du Varenne agricole de l'eau et du changement climatique

Lancé à l’été dernier, le plan du Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique, faisait suite aux Assises de l’eau de 2019. Objectif : structurer l’usage des ressources en eau par le monde agricole, à l’horizon 2050. Les plans d’action sont attendus en janvier 2022. Ce Varenne est organisé autour de trois thèmes. Le premier, centré sur la gestion conjoncturelle, se concrétise avec l'assurance récolte annoncée en septembre. Les préfets ont ici la prérogative pour gérer les crises climatiques, pour être dans l’anticipation. Pour renforcer la résilience de l’agriculture, second thème du Varenne, les filières agricoles devaient résumer, via des contributions, les effets du changement climatique dans leur secteur et définir les moyens nécessaires pour s’adapter. Volet financé en partie par les plans France Relance et France 2030. Le troisième groupe a commencé ses travaux autour de la sécurisation des ressources en eau.

Une réserve de biodiversité

Ces derniers jours, le Comité de bassin Rhin-Meuse, en corrélation avec les services de la DRAAF et la DREAL Grand Est, ont identifié dix projets d’actions territorialisées, préalablement à l’envoi au ministère de la Transition écologique. Ils seront soumis à l’avis du Conseil régional et de la Chambre d’agriculture Grand Est et auront vocation à constituer l’ossature de nouveaux défis territoriaux, afin d'être intégrés au plan d’adaptation au changement climatique des ressources en eau du bassin Rhin-Meuse, dont l’actualisation est attendue pour fin 2022. Sara Fernandez, nouvelle présidente du Conseil scientifique du Comité de bassin Rhin-Meuse, a attiré l’attention sur deux points de vigilance quant aux thèmes abordés par le Varenne agricole. Le premier consiste à resituer les agrosystèmes dans les territoires de l’eau, le second étant de limiter la dépendance des agricultures à l’eau «bleue». Parmi les 10 projets, un s’ancre en Moselle. Précisément dans le Saulnois, via l’optimisation du chapelet d’étangs à vocation piscicole, lequel s'avère représenter une authentique réserve de biodiversité.