Territoires

La CCB3F mise sur les circuits courts

Lier la mise en valeur des produits locaux et l'action sociale et solidaire : c'est l'ADN de l'initiative portée par la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières.

Les paniers solidaires sont désormais proposés une fois par semaine. © CCB3F.
Les paniers solidaires sont désormais proposés une fois par semaine. © CCB3F.

En décembre, les produits locaux ont été mis à l’honneur lors du marché des producteurs à Bouzonville et lors de la distribution de paniers solidaires désormais proposés une fois par semaine Aux Restos du Cœur et à la Croix Rouge pour les populations les plus précaires. «La collectivité est très engagée dans une dynamique de défense de l’agriculture locale», rappelle Armel Chabane, le président de la Communauté de communes Bouzonvillois Trois Frontières. Et ce n’est pas un hasard pour ce territoire qui compte près de 250 exploitations agricoles avec une richesse et une variété de gammes, que ce soit la volaille, les œufs, le fromage, les yaourts et glaces, les bières… C’est d’ailleurs pour cette raison que l’intercommunalité a contractualisé avec l’État dans le cadre de la labellisation de son projet alimentaire territorial (PAT) autour de l’approvisionnement local, la justice sociale ou encore l’éducation à l’alimentation. Actuellement, trois cantines scolaires, dont l’une à Rettel, proposent des menus composés à 90 % par des produits locaux. L’enjeu est de mieux manger et de donner des clefs aux consommateurs, comme c’était le cas le 14 décembre lors d’un marché des producteurs où un chef proposait des recettes faciles à reproduire. «Les circuits courts permettent de maîtriser les coûts et sont moins assujettis aux différentes crises. Mais quand on interroge la population, le soutien à l’économie locale arrive en tête de leurs préoccupations avant même la question financière», se réjouit Benoît Zimmermann, chargé de mission alimentation au sein de la CCB3F. En attendant de recevoir le label de niveau 2 en juin prochain, l’intercommunalité recense actuellement les producteurs locaux avec la volonté de les mettre en avant et de faciliter leurs accès. Ils étaient 30 en 2019. «Consommer local ne doit pas être une mode, mais un fait de société. On ne peut pas parler de développement durable en ignorant nos produits de proximité. À notre échelle, nous avons des leviers que nous devons utiliser. Le PAT s’inscrit dans cette dynamique et dans cette consommation plus durable», confie Armel Chabane.

A.M