Génération Y : Un bureau connecté et vert

La génération Y bouscule les codes.
La génération Y bouscule les codes.

Les Millennials, nés entre le début des années 80 et la fin des années 90, en quête de sens et de liberté, travaillent en mode projet dans une temporalité maîtrisée. Il faut donc concevoir des espaces qui représentent physiquement cette façon de vivre, à la fois porteurs d’identité, connectés et écologiques.

L’arrivée des Millennials – la génération Y- sur le marché du travail amène une mutation des codes d’aménagement des bureaux, ouvrant la porte à des manières de collaborer plus fluides, plus flexibles, mêlant environnement de travail apaisé, bien-être et convivialité. Afin de comprendre la transformation des espaces de travail en une seule génération, il faut se pencher sur la personnalité de ces jeunes actifs que les entreprises veulent séduire afin de mieux les recruter. Ils ont grandi dans un environnement de constante évolution des technologies d’information et de communication et, contrairement à la génération X, internet et les réseaux sociaux ont toujours fait partie de leur vie. Ces jeunes, ultra connectés, adeptes d’une économie collaborative, sont sensibles aux problématiques environnementales, plébiscitent l’échange, la mutualisation et le partage des savoirs, cherchent des lieux en concordance avec leurs aspirations. Les entreprises sont amenées à intégrer ces données dans leur processus de recrutement et savent que pour être attractives elles doivent proposer des endroits adaptés aux souhaits de cette génération Y. Salles de silence, petits salons intimistes, espaces de créativité, box refuge, cellules de brainstorming, espaces verts… Après avoir libéré l’économie du partage, les Millennials décloisonnent l’architecture de leurs lieux de travail. Les start-up sont certainement les entreprises qui ont le mieux, et le plus tôt, compris les enjeux d’un aménagement basé sur le travail collaboratif. Ici, l’acoustique se voudra être particulièrement soignée, avec l’installation de cloisons phoniques amovibles, coulissantes ou rétractables, permettant au volume d’être modulé selon les besoins.

La déco comme source de motivation

Les bulles d’isolement deviennent aussi indispensables, pour des réunions plus confidentielles, téléphoner ou simplement s’isoler pour se concentrer. Il ne doit pas y avoir de répartition précise des espaces, les collaborateurs se les appropriant selon les besoins et les urgences à traiter. Un espace commun sera salle de réunion, de conférence, pouvant être utilisé par plusieurs postes de travail individuels. Les bureaux ? Vecteur de confort. Ils ne devront pas être à l’origine de troubles, qu’ils soient d’ordre psychologique ou musculo-squelettiques. Les zones dédiées à la détente seront pensées au même titre que les postes de travail : espaces de rencontre, cafétéria, zones de convivialité avec baby-foot ou tables de ping pong. Côté mobilier, on trouvera des poufs confortables, des chaises longues, des hamacs, pour une ambiance travail comme à la maison. Les codes esthétiques jouent un rôle majeur dans la réussite de cette transition avec des espaces de travail plus classiques. La décoration sera au diapason, avec des plantes et luminaires, diffusant une lumière chaleureuse,  renforçant ce sentiment de bien-être et la sensation d’évoluer dans un environnement de travail apaisé tout en étant stimulant. En somme, le cocooning au bureau pour booster la productivité.

Laurent SIATKA

Le travail sous le prisme Millennials

Les composants de la génération Y se caractérisent par l’utilisation massive des réseaux sociaux, le goût du travail en groupe et des échanges. Selon une enquête conduite par Cegos sur leur rapport au travail, ils sont 56 %, à considérer le bureau comme un lieu d’épanouissement et de réalisation personnelle. Pour plus de la moitié d’entre eux (58 %), ce sont les conditions de travail qui ont conditionné leur embauche, derrière la rémunération – pesant quand même pour 66 % -, mais très largement devant le contenu du poste (48 %) ou les opportunités de carrière (41 %).