Gazettescope

Gazettescope : ce matin, c’est croquettes ou pâtée au bureau ?

Pas envie de laisser sa boule de poils seule à la maison toute la journée ? Emmener son chien ou son chat au bureau ? La loi ne l’interdit pas. Il paraît que cela serait un gage de bonheur. Reste tout de même à remplir quelques formalités… et à avoir l’accord de son boss tout de même. Les collègues ont leur mot à dire aussi.

Amener son animal de compagnie au bureau est une tendance venue tout droit des États-Unis. Le pays de l’Oncle Sam célèbre d’ailleurs chaque année depuis 1999 le National Take Your Dog to Work Day (la journée nationale «emmenez votre chien au travail») en juin. De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les start-up qui accélèrent la tendance sur le sujet. Nous n’en sommes pas encore là dans les quelque 60 000 entreprises de Moselle. La loi française n’interdit pas de venir travailler avec son compagnon à quatre pattes. Il y a de quoi faire en la matière dans l’Hexagone où on compte 14 millions de chats et 8 millions de chiens domestiques. 1/3 des Français possèdent un petit félin et 1/4 un canidé. On vous épargne le nombre de poissons, rongeurs, tortues, volatiles et autres.

Cette petite bouille de tendresse...

Bon, on a tous eu cette boule au ventre le matin avant de partir au travail. Un regard de chien battu et une langue pendante en face de soi et la main hésitante sur la poignée de la porte d’entrée : pas toujours simple de laisser son animal pour la journée. On peut bien imaginer quelques astuces pour emmener Médor ou Minou au bureau, mais finalement on se résigne à le garder dans son panier, non sans lui avoir laissé de quoi se sustenter, un menu souvent digne d’un restaurant 5 étoiles, et de quoi affronter un Koh-Lanta version animale. Au cas où… Sans surprise, les salariés des établissements de santé ne peuvent pas emmener leur compagnon à quatre pattes au travail, à l’exception des chiens de thérapie qui doivent être habilités par la Haute Autorité de Santé. De la même façon, les animaux sont interdits dans les entreprises du secteur alimentaire et les administrations publiques. En dehors de ces cas particuliers, le Code du travail ne prévoit pas de dispositions spécifiques, sauf pour les chiens d’attaque de première catégorie, car, en tant que chiens d’attaque, leur présence est prohibée dans les locaux ouverts au public et dans les lieux publics. Dans les entreprises privées, le règlement intérieur statue sur cette question.

Un effet bonheur ?

Si aucune clause n’est prévue, rien n’empêche de venir travailler avec un chien ou un chat. Bien entendu, il faut avoir l’aval de l’employeur. Et demander l’autorisation à ses collègues - attention aux allergies et aux phobies -. Si la demande est avalisée, il ne faut pas oublier que le maître de l’animal est entièrement responsable : en cas de morsure, d’accident, de dégradation du matériel ou d’un manque d’hygiène, sa responsabilité civile peut être engagée. Il convient de vérifier sa responsabilité civile. Dépassée ces obstacles réglementaires, la présence d’un animal au sein d’une entreprise présente des avantages. Les études abondent et démontrent que chiens et chats ont des effets positifs sur la santé des humains. Ils réduisent la pression artérielle et permettent de générer du lien social avec l’entourage. Également, ces animaux facilitent la concentration et rendraient plus productifs les personnes autour, diminuant l’absentéisme. Ouvrir la porte de son entreprise à son animal préféré est donc possible. Toutefois, mille précautions valent mieux qu’une. Surtout si Gertrude décide d’aller gambader et de voir dans le bureau de la directrice ce qu’il se passe ou que Francis s’invite de manière impromptue au cœur d’une réunion stratégique d’entreprise. Gertrude, c’est la charmante araignée pour laquelle vous avez les yeux de Chimène depuis quelques jours, Francis est votre python royal domestique au caractère timide et craintif. À part cela, tout devrait bien se passer...