Gazettescope

Entreprises mosellanes : agir pour la transition énergétique

Décarbonation, économie circulaire, éco-mobilité, déplacements doux, transition énergétique… Ces terminologies s’imposent dans nos quotidiens dans cette nécessité de générer de nouveaux modes de déplacement, de production et de consommation pour s’adapter aux dérèglement climatique. Mais on ne sait pas toujours précisément quel cercle entoure ces process et ce qu’il en retourne. La Gazettescope met les projecteurs sur la transition énergétique qui concerne bien entendu la sphère d’entreprise. Qui est-elle ? Pour quels enjeux ? 

La transition énergétique, c’est quoi ? Prosaïquement, ce terme désigne la transformation du système énergétique français. Plus concrètement, l’expression sert à identifier l’ensemble des modifications engagées pour réduire l’impact environnemental de la production, de la distribution et de la consommation d’énergie (électricité, gaz…). Et cela n’est pas facultatif : ces changements répondent à des engagements européens et sont inscrits dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, promulguée en 2015.

Notre problème du quotidien

C’est un constat récurent et alarmant : le réchauffement climatique, affectant déjà les écosystèmes, la météo ou les cultures, est majoritairement dû à l’émission de gaz à effet de serre par les activités humaines. Or, l’énergie en est en grande partie responsable, qu’il s’agisse de produire ou de consommer, de gaz ou d’électricité, d’essence ou de déchets. La transition énergétique doit permettre de lutter contre le changement ou de limiter le réchauffement climatique. Si l’enjeu principal est la réduction de l’impact sur l’environnement, les conséquences sont bien plus vastes, touchant l’économie, nos modes de vie et de confort, la géopolitique avec la recherche de l’indépendance énergétique… Voilà soudainement ce qui nous paraissait si éloigné de nos préoccupations contemporaines devenu une problématique majeure de notre proximité. Enjeu sanitaire aussi : la pollution de l’air est responsable de nombreuses affections respiratoires.

Des risques et des objectifs

Le réchauffement climatique, en transformant le climat et les écosystèmes, engendre également des risques dus à la prolifération de certaines bactéries et autres insectes. Également, réduire la consommation globale d’énergie ou la production de déchets implique une réduction des coûts liés. Autrement dit, une réduction des dépenses pour les collectivités ou les entreprises, favorisant la compétitivité et la rentabilité. Enfin, enjeu sécuritaire. Dans notre pays, le système énergétique repose largement sur l’énergie nucléaire. Coûteuse en eau et productrice de déchets, elle peut également donner lieu à des accidents potentiellement catastrophiques. La remplacer progressivement par des énergies renouvelables réduirait ce risque. Dès lors, la transition énergétique intègre plusieurs objectifs clairs et chiffrés inscrits dans la loi. Tous répondent à un même enjeu majeur : diminuer l’impact environnemental de notre système énergétique. Une diminution qui bénéficiera à la planète comme à la nation et engagera à la fois les citoyens, les entreprises et les territoires. Il s’agit donc à l’horizon 2030 de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre de 40 %, la consommation d’énergies fossiles de 30 % et celle de l’énergie globale de 20 %, le volume des déchets en décharge de 50 % d’ici 2050. Augmenter par ailleurs la part des énergies renouvelables pour atteindre 40 % de la production d’électricité et 32 % de la consommation énergétique en 2030. 

Agir à partir de l'espace mosellan

À partir de là, comment peut agir une entreprise à l’échelle d’un département comme celui de la Moselle ? Pour elle, la transition énergétique consiste à optimiser sa performance et son impact énergétiques. Le plus souvent, cela passe par un changement apporté aux énergies utilisées dans le cadre de l’activité : des énergies fossiles polluantes (pétrole, gaz...) aux énergies renouvelables (solaire, éolien...). Toutefois, la transition énergétique ne se résume pas à ce seul aspect et, par conséquent, d’autres leviers peuvent être activés. En toute logique, l’optimisation de la performance énergétique d’une entreprise contribue à la réduction de son impact environnemental. Elle peut avoir des effets sur d’autres plans de l’activité : réduction des factures énergétiques, meilleure image auprès des clients, des fournisseurs et des collaborateurs, anticipation des futures obligations d'efficacité énergétique, notamment en ce qui concerne les bâtiments, l’outil de production et les flottes de véhicules, création de nouvelles opportunités business (nouveaux marchés commerciaux, optimisation des excédents énergétiques). On le voit, le défi est colossal. Il est plus que jamais collectif dans cette adaptation au changement climatique.