District Urbain de Faulquemont

Entreprendre, cela ne s’improvise pas…

La crise inédite de la Covid-19 le confirme de semaine en semaine. De nombreux Français rêvent d’«indépendance professionnelle». À l'heure où l’entrepreneuriat de contrainte n'est pas un vain mot, la réalité du terrain livre un constat non démenti : endosser la panoplie d’un gérant ne se fait pas du jour au lendemain et sans préparation. C’est tout le sens de la thématique travaillée par la mairie de Longeville-lès-Saint-Avold pour les personnes ayant une idée de création. Inscriptions jusqu’au 22 avril.

Actuellement, de nombreux Français et Françaises sont tentés par l'entrepreneuriat, qui se révèle souvent être de contrainte.
Actuellement, de nombreux Français et Françaises sont tentés par l'entrepreneuriat, qui se révèle souvent être de contrainte.

Avant de monter son entreprise, mieux vaut savoir ce qu’entreprendre signifie vraiment. Devenir entrepreneur, passer de l’envie à l’action, franchir le Rubicon de l’indépendance. Tout cela est tentant… mais rien de se bâtit sans méthode ni détermination. Quelques chiffres pour s’en convaincre. En France, 50 % des entreprises créées disparaissent avant d’atteindre leur sixième année d’existence (alors que le taux est de 25 % à 2 ans). Cette forte mortalité intervient en général dans les années charnières de l’entreprise, entre 2 et 5 ans, où la probabilité de défaillance annuelle augmente de 50 % par rapport aux premières années et représente le double du taux des années ultérieures. Ce taux de mortalité descend à 34 % pour les entreprises accompagnées. Le taux de pérennité est donc de 66,3 %. À 5 ans : 51 %. 40 % des entrepreneurs français déclarent être/ou avoir été accompagnés. 51 % le sont par des organismes publics, 29 % par des réseaux ou associations, 17 % par des proches, 15 % par des investisseurs, 12 % par des grandes entreprises et 8 % par des incubateurs privés.

Accompagnés par des chercheurs

36 % des entrepreneurs non accompagnés déclarent qu’ils «n’ont pas trouvé le bon interlocuteur ou ne savaient pas vers qui se tourner.» 48 % déclarent qu’il manque de l’aide au financement, du conseil sur la stratégie et le développement et de la mise en relation avec des contacts clés pour que leur croissance soit plus importante. Conseil élémentaire, un précepte même, dont il ne faut jamais s’éloigner : pour construire et réussir son business, ne pas brûler les étapes. La mairie de Longeville-lès-Saint-Avold met en place la thématique «entreprendre sa vie professionnelle et personnelle !» Objectif : optimiser l’ambition créatrice des habitants de son territoire. Le principe : rencontres et échanges avec des chercheurs de l’Université de Lorraine, afin d’identifier les barrières au lancement d’activité, la structurer par une méthodologie simple et efficace.

Informations, inscriptions : 03.87.92.53.01 (lundi au jeudi, de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h, le vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h à 16 h).



Qui entreprend ?

En France, les entrepreneurs restent en effet majoritairement des hommes avec 71% des créations d’entreprise. Cependant, la tendance s’inverse en fonction des secteurs et les femmes sont en tête dans les domaines de la santé, de la formation et de l’action sociale (avec une moyenne de 62 % des entreprises créées). Le créateur d’entreprise est généralement un primo-entrepreneur : 72 % des entreprises nouvelles ont été créées par des primo-entrepreneurs. Il investit généralement moins de 8 000 € dans son entreprise dans 53 % des cas, avec un montant qui tombe à 2 000 € dans le cadre d’entreprises individuelles. Enfin, les créateurs d’entreprise sont majoritairement des personnes en activité : salariés, indépendants ou même déjà chefs d’entreprise. Ils sont souvent en situation transitoire ou choisissent de sécuriser leurs revenus en conservant une activité rémunérée.