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Ascometal : un avenir en sursis

Le tribunal de Strasbourg a reporté à fin juin sa décision sur les offres de reprises d'Ascometal, l'aciériste placé en redressement judiciaire le 27 mars dernier. Le site d’Hagondange, comme celui de Custines, est concerné au premier chef.

Le sort d'Ascometal devrait être connu dans les semaines à venir. © Ascometal.
Le sort d'Ascometal devrait être connu dans les semaines à venir. © Ascometal.

Les salariés d'Ascometal France, notamment ceux d’Hagondange et de Custines - soit 550 salariés-, devront encore patienter pour connaître leur avenir (lire notre article du 29 mai). La chambre commerciale du tribunal de Strasbourg a en effet prolongé sa période d'observation jusqu'au 28 juin concernant les différentes offres de reprises de ce spécialiste des aciers spéciaux, en difficulté financière et en redressement judiciaire depuis fin mars. Les juges ont également prolongé la date limite de dépôt de nouvelles offres ou la possibilité de compléter celles déjà formulées, au 12 juin. Ascometal France risque toujours la liquidation judiciaire si aucune d'entre elles n'est finalement retenue. Suite à cette décision, la réaction de Julien Freyburger, président de la communauté de communes Rives de Moselle et premier vice-président du conseil départemental de la Moselle, Valérie Romilly, maire de Hagondange, et Rémy Sadocco, conseiller régional du Grand Est, était attendue. Les élus territoriaux s’expriment donc dans un communiqué commun : "Nous nous réjouissons de la prolongation de la période d’observation, décidée cette après-midi par le Tribunal de Strasbourg, jusqu’au 28 Juin sur la base de la proposition de Rives de Moselle d’apporter 15 millions d’euros au capital d’Ascometal. C’est un premier pas vers une issue que nous espérons, de toutes nos forces, positives. Le maintien de l’offre du groupe Venete constitue une excellente nouvelle dans la perspective de la reprise d’Ascometal Hagondange. Ces éléments renforcent encore notre détermination à agir au service du territoire, de notre industrie et de ses salariés. C’est l’ensemble des pouvoirs publics, au premier rang desquels l’État, qui se doivent d’être mobilisés dans l’objectif du maintien et du confortement de l’activité d’Ascometal et de l’ensemble des emplois qui y concourent." C’est la 3e fois en dix ans que l’entreprise aux besoins de financement importants est confrontée à cette situation.