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Apprentissage : l’U2P Moselle s’oppose à une possible baisse des niveaux de prise en charge des contrats

Même si comme toutes les statistiques et données, celle liées à l’apprentissage sont à mesurer et à analyser avec pondération, force est de constater que la voie de l’alternance connaît un net regain ces dernières années. La tendance nationale se vérifie en Moselle. Une récente proposition de réduire à court terme les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage ne fait pas l’unanimité. Notamment du côté de l’Union des entreprises de proximité (U2P). Explications.

Le nombre de contrats d'apprentissage en Moselle reste soutenu voisinant les 9 000 signatures.
Le nombre de contrats d'apprentissage en Moselle reste soutenu voisinant les 9 000 signatures.

Lors de la réunion du conseil d’administration de France Compétences, le 10 juillet dernier, a été présentée la proposition de réduire, dès la rentrée prochaine, les niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. Voilà qui suscite l’ire de l’U2P, l’une des trois grandes organisations patronales. Elle représente 3,5 millions d’entreprises en France et réunit 5 organisations : la CAPEB (bâtiment), la CGAD (alimentation, hôtellerie, restauration), la CNAMS (fabrication et services), l’UNAPL (professions libérales) et la CNATP (travaux publics et paysages). Dans la diversité de ses composants, l’U2P fédère un réseau de 120 organisations professionnelles nationales et 110 U2P territoriales. En Moselle, l’entité locale, présidée par Séverine Stano, concerne plus de 36 000 entreprises entrant dans son champ de compétences.

Le juste prix applicable

C’est ici un facteur déterminant pour l’attractivité et le dynamisme socio-économique de nos territoires. Également un vivier essentiel d’entreprises, souvent de taille artisanale, ouvrant leurs portes aux apprentis. Quant à la proposition émise par France Compétences, l’U2P fait savoir qu’elle «s’oppose catégoriquement à cette mesure qui ne tient pas compte des oppositions formulées par l’ensemble des organisations syndicales et patronales et qui remet en cause le rôle des branches professionnelles dans la définition des niveaux de prise en charge. Ce d’autant que cette mesure part d’un objectif de baisse globale de l’enveloppe dédiée par France compétences au financement de l’apprentissage, au lieu d’établir le juste prix applicable à chaque type de formation.» L’U2P y voit «une décision qui conduirait à une baisse de la qualité des formations dispensées et du nombre d’apprentis, en totale contradiction avec la volonté de l’exécutif d’atteindre un million d’apprentis formés en France. Elle viendrait casser aussi le mouvement de création d’emploi de ces dernières années, qui repose largement sur le développement de l’apprentissage.» Ainsi l’U2P «émet un avis défavorable sur la baisse unilatérale et systématique des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage, et invite le gouvernement à ne pas prendre cette décision.»

7,5 %
C’est la part du contrat d’apprentissage rapportée au poids de la jeunesse mosellane (15-24 ans), selon les chiffres de la DREETS Grand Est.