Territoires

À Faulquemont, les potentialités d’une exploitation de gaz de charbon à faible impact carbone présentées

Inexploitées depuis la fermeture de la mine de Houve en 2004, les ressources en charbon du sous-sol lorrain demeurent bien présentes. Il contient toujours des ressources significatives de gaz naturel : le gaz de charbon. Le 27 juin, le District Urbain de Faulquemont et l’Association des Communes Minières de France tiendront un temps d’information - sur réservation - sur le gaz de mine, le gaz de charbon et l'hydrogène natif. 

 Les ressources en charbon du sous-sol lorrain toujours présentes.
Les ressources en charbon du sous-sol lorrain toujours présentes.

Porté depuis 2012 par le laboratoire GeoRessources de l’Université de Lorraine et le CNRS, en partenariat avec la région Grand Est et La Française de l’Énergie, le projet Regalor de recherche universitaire a l’objectif de quantifier la ressource en méthane, de mettre en place des solutions de surveillance environnementales, ainsi que de développer des technologies innovantes de recherche dans les formations géologiques. Une coopération inédite entre scientifiques et industriels pour donner leurs recommandations avant le démarrage d’une exploitation. Même si le contexte est favorable, l’expertise des chercheurs permettra de juger de la faisabilité d’une exploitation de gaz de charbon à faible impact carbone en Lorraine. Leur rôle est de se prononcer, à la fin du projet, sur l’impact d’une exploitation de gaz du point de vue écologique, territorial, géologique et social.

Un gisement d'hydrogène natif

Présentés en exclusivité lors des Assises de l’Énergie organisées le 31 mars dernier à Liévin par l’Association des Communes Minières de France, les résultats dépassent les espérances de départ en relevant désormais de plusieurs sujets énergétiques majeurs : l’exploitation du gaz de charbon, la découverte d’un gisement d’hydrogène natif unique en Europe, les capacités de stockage de CO2 et les innovations technologiques pour la prospection sur d’autres gisements houillers. En effet, les recherches ont confirmé un potentiel important de gaz de charbon, avec une réserve de plus de 60 Mds de m3, soit 18 mois de consommation nationale. D’autre part, ces chercheurs du CNRS ont découvert la présence d’un important gisement d’hydrogène natif associé au gaz de charbon, dont la concentration est croissante : de 15 % à 1 000 mètres de profondeur, les estimations évoquent un taux à plus de 95 % à 3 000 mètres. De plus, la création de la sonde Sysmog H apporte une innovation technique majeure dans le domaine prospectif de l’hydrogène natif. Enfin, ce travail de recherche montre aussi des spécificités de PH de l’aquifère permettant un stockage du CO2 avec des capacités mille fois supérieure que des grès standards. Le 27 juin, à Faulquemont, les chercheurs du CNRS de Nancy en charge du projet Regalor, Philippe de Donato et Jacques Pironon présenteront les résultats de leurs recherches et les enjeux de l'hydrogène natif.

Plus d'informations : Association des Communes Minières de France - Audrey Deudon, déléguée générale, 03 21 45 85 52.