Une femme So Authentic

Une femme So Authentic

Alors que les perturbatuers endocriniens sont mis sur la sellette, Sophie Vergnat est entrée en guerre depuis longtemps contre eux. Elle a commencé très jeune à fabriquer ses propres cosmétiques avant d’aller encore plus loin dans sa démarche. En septembre 2016, elle décide de passer le cap et de créer sa propre entreprise. Un an plus tard, sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille, pourtant, elle n’en changerait pour rien au monde.

Lorsque nous rencontrons Sophie Vergnat, elle est en pleine installation au Mondial Air Ballon à Chambley. La jeune femme transporte ses présentoirs et ses cosmétiques de marché en marché et de manifestation en manifestation. «Je n’ai pas le choix. Si je veux me faire connaître, il faut que l’on me voit !» explique Sophie. Courageuse, ou inconsciente diront certains, elle a décidé de créer sa propre entreprise l’an dernier. Pour la petite histoire, sa société a officiellement vu le jour le 15 septembre 2016, comme elle, vingt-six ans plus tôt. Mais l’aventure a réellement commencé bien avant, alors qu’elle n’était qu’une toute jeune femme. Confrontée à des problèmes de peau, elle s’est mise à créer ses propres cosmétiques.

SOPHIE S’EN VA-T-EN GUERRE

Comme souvent, tout est parti d’un problème personnel. Sophie Vergnat est très jeune lorsqu’elle est atteinte de psoriasis. Elle essaie tous les traitements sans grand succès jusqu’à ce qu’elle teste un remède de grand-mère : les cataplasmes au miel. C’est un miracle, elle retrouve une peau de bébé. Parallèlement à ses études, elle jongle avec ses éprouvettes pour élaborer ses propres cosmétiques. Ses proches sont ses premiers clients. «Je me suis aperçue que les modes de consommation évoluaient. Mes amis ont commencé à me parler de leur pré- occupation autour des perturbateurs endocriniens».

SOLIDARITÉ FAMILIALE

Sophie Vergnat envisage alors de passer un cap et d’en faire son métier. Son grand-père lui met à disposition un local dans son corps de ferme à Leyr. Mais elle est confrontée aux normes et aux cahiers des charges à remplir. «Il a fallu faire les fiches techniques de chaque produit, tenir un dossier d’information et réaliser des patchs tests. Ce qui a un coût» explique-t-elle. Heureusement, dans sa cuisine, la jeune femme s’amuse tel un apprenti sorcier. Si ses cosmétiques sont 100 % naturels, elle soigne leur look. Son site internet en témoigne. Les savons répondent aux doux noms de P’tit Mouss, Chauve qui peut ou encore Fleur de l’âge. Pour le moment, Sophie rentre tout juste dans ses frais. Mais le bouche-à-oreille fait son chemin et les ventes progressent. Par ailleurs, elle attend l’homologation d’autres produits pour compléter sa gamme afin de voir s’envoler ses bulles de savon plus haut que les montgolfières de Chambley.