Un ras-le-bol généralisé

Manifestations et défilés parisiens pour la CGPME. Réunions et assemblées générales publiques pour le Medef ou encore lettre d’interpellation au gouvernement pour l’UPA. À chacun sa manière pour les syndicats patronaux de crier leur colère par rapport à la politique du gouvernement. En Lorraine, la revendication a été forte à l’occasion de la semaine de mobilisation patronale du 1er au 5 décembre. Exemple en Meurthe-et-Moselle.

Comme ici en Meurthe-et-Moselle, l’ensemble de l’univers patronal s’est mobilisé la semaine dernière.
Comme ici en Meurthe-et-Moselle, l’ensemble de l’univers patronal s’est mobilisé la semaine dernière.
Comme ici en Meurthe-et-Moselle, l’ensemble de l’univers patronal s’est mobilisé la semaine dernière.

Comme ici en Meurthe-et-Moselle, l’ensemble de l’univers patronal s’est mobilisé la semaine dernière.

«Aujourd’hui des sociétés meurent, des chefs d’entreprise se suicident dans l’indifférence la plus totale.» Le ton est donné, le 1er décembre à la Maison de l’Entreprise de Maxéville par Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle à l’occasion d’une conférence de presse commune à l’ensemble des organisations et syndicats patronaux (Medef, CGPME, UPA et la FDSEA) pour le lancement de la semaine de mobilisation patronale (qui s’est tenue du 1er au 5 décembre dernier un peu partout dans l’Hexagone). La coupe est pleine pour les patrons de PME, de TPE et les artisans «asphyxiés, cadenassés, sacrifiés» comme l’assure Martial Munier de la CGPME de Meurthe-et-Moselle.

Le «massacre» continue…

«La politique mise en place par le gouvernement est basée sur les grandes entreprises et elle est en complète incohérence avec l’univers des PME et des TPE», renchérit François Pélissier, le président de la CCI de Meurthe-et-Moselle. Le compte pénibilité, la nouvelle norme de 24 heures pour les temps partiels, la loi Hamon qui oblige les dirigeants à informer les salariés en cas de cession de l’activité, sans parler des taxes, du code du travail «en expansion continuelle», des impôts… trop, c’est trop ! Déjà l’an passé, sur l’impulsion du Medef, plusieurs organisations patronales avaient crié : «Stop au massacre», mais le massacre semble bien continuer dans les rangs des PME et TPE. De nouveau, l’univers entrepreneurial et patronal a tenté de tirer la sonnette d’alarme pour démontrer ses difficultés. «Nous sommes au bout du rouleau, si l’on continue dans cette voie, il n’y aura plus d’entreprises du tout.» Pas sûr donc qu’il y ait de nouveau une mobilisation l’année prochaine… et là ça serait très grave.

Les 11 «commandements» de l’artisanat

Supprimer le compte pénibilité. Remplacer dès 2016 le Crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice) par une baisse directe et généralisée des charges sociales qui pèsent sur les entreprises. Abandonner l’obligation d’information préalable des salariés en cas de cession de l’entreprise. Annuler les ponctions de l’État sur les fonds destinés à la formation des chefs d’entreprise de l’artisanat. Stopper les projets de généralisation de l’ouverture des grandes surfaces le dimanche. Lutter contre la concurrence déloyale. Accélérer la réduction des dépenses de l’État. Imposer l’accompagnement par les organismes fiscaux et sociaux des PME. Mobiliser les banques pour soutenir les entreprises en difficulté passagère. Avoir un processus législatif stable. Tenir compte de l’avis des organisations représentatives des entreprises avant d’engager toute modification législative. Ces 11 mesures proviennent de l’UPA, Pascal Pinelli, le président de la Capeb 54 les a énumérées à l’occasion de la conférence de presse du 1er décembre. Reste à savoir si elles seront prises en compte.