Un pavé dans la mare du marché japonais

À la conquête du marché japonais. Abdelrhani Azzab, maître savonnier, gérant de la société Berga’Sens est en phase de concrétiser plusieurs affaires dans des hôtels et établissements de luxe nippons. Dans son atelier nancéien de la rue Claudot, il élabore un produit spécialement conçu pour ses futurs clients japonais.

Le maître savonnier nancéien, Abdelrhani Azzab de chez Berga’Sens est en train de confectionner un produit spécialement pour des clients japonais.
Le maître savonnier nancéien, Abdelrhani Azzab de chez Berga’Sens est en train de confectionner un produit spécialement pour des clients japonais.
Le maître savonnier nancéien, Abdelrhani Azzab de chez Berga’Sens est en train de confectionner un produit spécialement pour des clients japonais.

Le maître savonnier nancéien, Abdelrhani Azzab de chez Berga’Sens est en train de confectionner un produit spécialement pour des clients japonais.

Sa montre est encore à l’heure japonaise et elle le restera jusqu’à la venue de ses nouveaux clients de Kanazawa fin septembre, à l’occasion d’une visite annoncée par la ville de Nancy dans le cadre du 40ème anniversaire du jumelage entre les deux villes (voir encadré). Fin juillet, Abdelrhani Azzab faisait partie de la délégation nancéienne pour une petite immersion japonaise, histoire de renforcer les liens, notamment économiques entre les deux villes. «Je suis encore dans le voyage, j’ai du mal à atterrir. Je suis en plein dans la conception d’un produit spécifiquement élaboré pour cette nouvelle clientèle japonaise.» Au coeur de son atelier dans l’arrière-cour du 23, rue Claudot à Nancy, le maître savonnier ne réalise pas encore la carte qu’il vient d’abattre au pays du soleil levant. Hôtels de luxe, enseignes commerciales sont aujourd’hui parties prenantes pour se fournir en produits «made in Lorraine» de sa société Berga’Sens.

Avenir dans l’exportation

L’enseigne, créée il y a quelques années, décolle rapidement avec le lancement du «Pavé de Nancy», un savon à la bergamote et de ses petits frères (Le Lorrain ou encore le Majorelle). Entre deux effusions d’huiles essentielles : Abdelrhani Azzab avoue qu’il a encore du mal à y croire. Le Japon, une porte ouverte indéniable, une plateforme de lancement à l’exportation. «L’avenir, mon avenir, il est dans l’exportation. Personne n’est prophète en son pays.» Ce technicien fromager de formation, diplômé de l’École nationale de l’industrie laitière de Besançon, mais plus adepte et passionné d’huiles essentielles et du mariage des plantes en général, entend bien marquer les esprits japonais. «Les Japonais aiment la France et notamment son volet artistique. Ils sont à la recherche de produits qui correspondent à un patrimoine, qui raconte une histoire. C’est mon leitmotiv dans la conception de mes produits.» À la fin de l’été, un produit spécifique et entièrement dédié au marché japonais sera confectionné. Il sera présenté à la délégation japonaise invitée de la ville de Nancy fin septembre. Après le Japon ? L’Angleterre sans doute et les États-Unis et New York au mois d’octobre prochain. L’aventure Berga’Sens continue.