Un métier pour deux passions aux exigences similaires

Christophe Mengin au travail.
Christophe Mengin au travail.

Christophe Mengin au travail.

Christophe Mengin a un parcours atypique. Doté d’un « cap en menuiserie et un apprentissage dans les Vosges chez un fabricant poseur » acquis simultanément à une carrière de cycliste professionnel ( à 26 ans et pendant près de 14 ans), il acquiert une compétence comme salarié dans la fabrication de vérandas durant deux ans avant de fonder son entreprise en 2015 à Corny-sur-Moselle. 

L’entreprise Christophe Mengin a un rayon d’action sur environ 60 km autour de la ville de Corny-sur-Moselle. Son cœur de métier est la pose de cuisines. Même si cela constitue «le plus gros service que l’on offre» affirme le gérant, la société procure également des services de pose de parquets, de dressings ou de placards. Les services destinés directement aux particuliers sont exclusivement discutés avec des cuisinistes tels que les marques Schmidt, ou Cuisinella, pour lesquelles l’entreprise sous-traite. «Ils font appel à moi pour installer ou faire des finitions des produits qu’ils proposent.» Généralement, l’entreprise intervient en renfort des équipes officielles de ces marques. Christophe Mengin pose 5 à 6 cuisines par mois. En moyenne, il faut compter 2 à 4 jours de travail par cuisine, le forfait de d’installation varie entre 600 et 800 euros. La pose de cuisines représente près de 80 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

UNE RIGUEUR DE CYCLISTE PROFESSIONNEL

Toujours en contact avec le monde du cyclisme, le jeune entrepreneur apprend à gérer son emploi du temps grâce à ce travail. Cela «m’a permis de trouver mon équilibre et d’alterner entre mes deux passions» souligne le dirigeant. Les qualités nécessaires à son travail actuel sont proches de celles de sa précédente vie et carrière de sportif professionnel. «C’est important d’être précis et méticuleux dans notre métier» ajoute-il. Chris- tophe Mengin s’attache beaucoup aux détails, il ne compte pas ses heures. «La satisfaction du client est primordiale, je ne ferai jamais un travail bâclé.» L’entrepreneur s’est ainsi vu décerner le concours Trajectoire 2016 «un honneur et une belle récompense. Elle vient gratifier l’investissement personnel et la reconnaissance du travail accompli, surtout pour quelqu’un au parcours aussi atypique que le mien.» Le chef d’entreprise a pour objectif de stabiliser son activité et de conserver ses responsabilités dans le monde du vélo, notamment sur le Tour de France. À terme, il envisage d’embaucher un apprenti et éventuellement de disposer de son propre local pour la fabrication de ses produits.

Camille SCHAUB