Treffel : le staff plus ultra…

 L’entreprise Treffel de Nancy a trouvé dans la maîtrise de la technique du staff une niche de marché au niveau local.  Un
L’entreprise Treffel de Nancy a trouvé dans la maîtrise de la technique du staff une niche de marché au niveau local. Un

L’entreprise Treffel de Nancy a trouvé dans la maîtrise de la technique du staff une niche de marché au niveau local. Un

La société nancéienne Treffel, spécialisée dans le second œuvre du bâtiment, intervient dans la campagne de travaux de rénovation de la chapelle des Oblats de Marie Immaculée avenue du Général Leclerc à Nancy. Spécialité mise en œuvre : l’art du staff, ce mélange de plâtre atypique aux techniques ancestrales pour la rénovation d’ornements et autres voûtes et rosaces. Une niche pour cette entreprise familiale sur ce type de marché au niveau local. 

Les gestes sont précis, minutieux et s’opèrent dans un silence quasi religieux, un peu normal vu le caractère des lieux. À plusieurs mètres de hauteur au sommet d’une mini cathédrale d’échafaudage dressée au cœur de la chapelle des Oblats de Marie Immaculée à Nancy, les équipes de la société nancéienne Treffel sont à l’œuvre pour rénover cet édifice néo-gothique édifié par l’architecte Léon Vautrin au milieu du XIXe siècle. Les ravages du temps sont palpables. Les voûtes sont endommagées par l’humidité, leurs colonnes sont fissurées et les bois rongés. Les différents ornements, vitraux et peintures sont dans le même état. La Congrégation des sœurs hospitalières de Saint-Charles, propriétaire de l’édifice, a entamé depuis quelques années une vaste campagne de rénovation. La charge est lourde car les travaux se chiffrent en milliers d’euros et une campagne de mécénat est lancée (voir encadré). La consolidation et la restauration des voûtes est l’une des priorités aujourd’hui.

Spécialisation bienvenue

«Nous déposons les stucs endommagés. Les bois malades sont remplacés par la technique du staff, un mélange de plâtre fin constitué d’une armature d’origine végétale, minérale ou métallique», explique François Treffel, le dirigeant de l’entreprise éponyme. «C’est une technique qui se perd aujourd’hui surtout au niveau local. La plupart des staffeurs travaillent sur Paris où le marché est énorme. En région, ce sont souvent des équipes de compagnons qui effectuent ces types de travaux.» Avec la maîtrise de ce métier ancestral de staffeur, François Treffel assure avoir trouvé une niche d’activité, quasiment indispensable aujourd’hui pour faire face à un marché du second œuvre de plus en plus agressif. «Dans notre métier traditionnel de plâtrier c’est de plus en plus difficile. Le marché de plaques de plâtre est un véritable affrontement», indique le dirigeant. Le staff : une spécialisation bienvenue pour l’entreprise familiale qui en assure la maîtrise.

emmanuel.varrier