Toul Power tourne à plein régime

À l’intérieur de la salle de contrôle de la centrale de biogaz de Toul Power SAS.
À l’intérieur de la salle de contrôle de la centrale de biogaz de Toul Power SAS.

À l’intérieur de la salle de contrôle de la centrale de biogaz de Toul Power SAS.

C’est dans un contexte énergétique tendu que le préfet de Meurthe-et-Moselle, Philippe Mahé et Dominique Potier, le député de Meurtheet- Moselle, accompagnés de Kristell Juven, présidente de la Communauté de communes du Toulois, ont visité la centrale à gaz à cycle combiné (CCGT) de l’opérateur indépendant Toul Power SAS. Installée depuis décembre 2012, la centrale tourne à plein régime du fait, notamment, des arrêts successifs de 19 réacteurs nucléaires d’EDF sur les 58 que compte l’Hexagone.
«Aujourd’hui ce qu’il nous faut, c’est de la visibilité pour asseoir réellement notre modèle économique», dixit Antoine Haya, le président de l’opérateur indépendant de production d’électricité Toul Power SAS et de Pont sur Sambre SAS (appartenant à 100 % au fonds d’investissement KKR) à l’occasion de la venue le 2 novembre de Philippe Mahé, le préfet de Meurthe-et-Moselle. Cette visite entrait dans le cadre des rencontres sur le terrain réalisées par le représentant de l’État pour échanger sur les politiques publiques avec les acteurs économiques. L’actualité du moment s’est rapidement invitée lors de l’événement. Avec l’annonce par EDF de l’arrêt pour maintenance et des tests de sécurité de pas moins de 19 réacteurs nucléaires (sur les 58 que compte l’Hexagone), le spectre de la pénurie d’électricité pour cet hiver a plané mais rapidement balayé par la ministre de l’Environnement.
Outil de production flexible
«C’est la première fois que nous nous trouvons dans une situation pareille. Nos deux CCGT (centrale à gaz à cycle combiné) de Toul et de Pont-sur-Sambre vont tourner à plein régime pour répondre aux besoins», assure Arnaud Vuillefroy de Silly, le directeur administratif et financier de l’opérateur. Véritable outil de production d’électricité flexible (à la différence de l’intermittence des énergies renouvelables), la centrale de biogaz de Toul affiche 413 MW de puissance. Elle a été mise en service en septembre 2012 et est exploitée par les équipes de Siemens, une cinquantaine de personnes travaillent sur le site situé sur la zone d’activité Pôle Europe. «Cette année, notre activité va permettre de faire face à nos frais fixes de fonctionnement», constate Antoine Haya. Des frais fixes de douze millions d’euros ! Reste que la centrale ne tourne pas toujours à plein régime mais uniquement en secours pour pallier le manque. C’est notamment là que le bât blesse. Le biogaz ne peut plus être considéré uniquement comme une simple réserve de secours en matière de production mais réellement de prendre sa part dans ce fameux mix énergétique tant recherché aujourd’hui.

emmanuel.varrier