RTE en pleine transition… énergétique

La transition énergétique est en marche chez RTE (Réseau de transport d’électricité) en Lorraine. Le gestionnaire du réseau vient de présenter le bilan de la production (en baisse de près de 4 %) et de la consommation (jugée stable) d’électricité dans la région en 2012. À côté de cette prise de température, c’est tout le débat autour du fameux Schéma de raccordement régional des énergies renouvelables qui est au coeur des préoccupations du gestionnaire.

«Sans le développement du réseau de transport d’électricité pour raccorder les énergies renouvelables, elles tourneraient à vide», explique Patrick Bortoli, le directeur régional de RTE dans l’Est.
«Sans le développement du réseau de transport d’électricité pour raccorder les énergies renouvelables, elles tourneraient à vide», explique Patrick Bortoli, le directeur régional de RTE dans l’Est.
RTE est aujourd’hui en pleine transition… énergétique ! L’anticipation du futur mix énergétique entraîne la mise en oeuvre de différents scénarios au niveau du réseau de transport.

RTE est aujourd’hui en pleine transition… énergétique ! L’anticipation du futur mix énergétique entraîne la mise en oeuvre de différents scénarios au niveau du réseau de transport.

S3REnR pour Schéma de raccordement régional des énergies renouvelables. Un terme «barbare» pour cette feuille de route énergétique lorraine et un casse-tête chinois en matière d’anticipation envers RTE (Réseau de transport d’électricité) pour l’adaptation de son réseau. Les énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien principalement) affichent aujourd’hui une part non négligeable dans la production globale d’électricité en Lorraine. Cette production affiche en 2012 près de 43 TWh soit une baisse de 3,7 % par rapport à 2011, «liée par la faible disponibilité des groupes nucléaires de la région, causée par un cycle de maintenance estival rallongé», explique-t-on chez RTE. Le parc photovoltaïque affiche 127 GWh en forte progression de + 160,5 % (lié notamment à la mise en service de la centrale de Toul-Rosières) et son homologue éolien augmente plus marginalement avec 1 258 GWh au compteur (soit une hausse de 11,9 %). «Le développement des énergies renouvelables dessine une nouvelle carte de la production d’énergie. Sans le développement du réseau de transport d’électricité pour raccorder les énergies renouvelables au réseau national, ces nouvelles sources d’énergies tourneraient à vide», explique Patrick Bortoli, le directeur régional de RTE dans l’Est à l’occasion de la présentation du bilan électrique régional la semaine dernière.

20 à 40 millions d’investissement

«Sans le développement du réseau de transport d’électricité pour raccorder les énergies renouvelables, elles tourneraient à vide», explique Patrick Bortoli, le directeur régional de RTE dans l’Est.

«Sans le développement du réseau de transport d’électricité pour raccorder les énergies renouvelables, elles tourneraient à vide», explique Patrick Bortoli, le directeur régional de RTE dans l’Est.

«Il est indispensable pour nous d’anticiper et d’envisager les différents scénarios en matière de mix énergétique pour ne pas nous retrouver, dans dix ans, dans la situation actuelle de l’Allemagne.» Nos voisins allemands ont tout misé sur les énergies renouvelables, «le problème est que la production de leurs énergies renouvelables ne peut pas être directement consommée sur place et leur réseau n’est pas adapté pour leur transport.» Cette anticipation ne sera réellement optimale qu’avec le fameux Schéma régional de raccordement des énergies renouvelables. Il devrait être validé, au mieux à l’été par le préfet de Région, au pire à l’automne. «Aujourd’hui, il nous faut de la transparence sur le sujet. La rationalisation des procédures administratives est nécessaire pour veiller à la cohérence dans le temps entre la construction de lignes et le rythme de développement.» Il faut en moyenne cinq ans pour construire une infrastructure de transport électrique. L’anticipation s’avère plus que vitale, reste juste à savoir de quoi sera réellement composé le mix énergétique lorrain de demain. Du chemin reste à faire, notamment pour atteindre les objectifs du plan climat-énergie validé fin décembre 2012 dans la région. «Il faut encore tripler la part du photovoltaïque et doubler celui de l’éolien.» Côté investissement «anticipé» pour répondre au futur Schéma de raccordement, RTE annonce entre 20 et 40 millions d’investissement dans la région.