Pierre Gattaz monte au front

Pierre Gattaz, candidat à l’élection nationale du Medef de juin prochain, est passé en Meurthe-et-Moselle à la rencontre des troupes départementales du mouvement patronal, histoire de présenter son programme «de combat, de conquête et de conviction» pour que les entrepreneurs retrouvent enfin leur place et leur légitimité aujourd’hui mises à mal.

«Notre pays est une formule «1» que l’on conduit malheureusement avec les deux pieds sur le frein», assure Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef.
«Notre pays est une formule «1» que l’on conduit malheureusement avec les deux pieds sur le frein», assure Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef.
«Notre pays est une formule «1» que l’on conduit malheureusement avec les deux pieds sur le frein», assure Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef.«Notre pays est une formule «1» que l’on conduit malheureusement avec les deux pieds sur le frein», assure Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef.

«Notre pays est une formule «1» que l’on conduit malheureusement avec les deux pieds sur le frein», assure Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef.

Une bonne dose de «De Gaulle» pour l’amour du pays. Un brin de «Churchill» pour les efforts à mener et une pincée de «Pompidou» dans la volonté de simplifier les choses. Le tout dans le programme d’un seul homme : Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef national. La recette a de quoi plaire, de là à penser qu’elle fera des miracles… Le président du directoire du groupe Radiall, dernière entreprise patrimoniale française spécialisée dans les systèmes d’interconnexion et plus particulièrement des composants radiofréquences et des connecteurs électroniques (220 millions d’euros de CA l’an passé dont 80 % à l’exportation), était en visite la semaine dernière en Meurthe-et-Moselle pour rencontrer les troupes du Medef 54. L’occasion pour celui qui est également président de la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) de pointer du doigt le fait «que la France n’a pas fait sa mutation économique et n’a pas accepté la mondialisation. Notre pays est une formule «1» que l’on conduit malheureusement avec les deux pieds sur le frein, alors que nous avons tout pour réussir.» Tout y passe : la fiscalité envers les entreprises aujourd’hui jugée «dogmatique et punitive alors qu’elle devrait être incitative et proéconomique ». Le mauvais procès fait aux entrepreneurs : «les entrepreneurs français sont mal aimés alors qu’ils devraient être considérés comme des héros. Il est indispensable que les chefs d’entreprises soient de nouveau reconnus.» Sans parler des déficits publics actuels «qui créent les impôts de demain et le chômage d’aprèsdemain ». Pain béni pour l’auditoire patronal regroupé dans l’après-midi du 25 mars à l’Espace Entreprise et Formation de Maxéville où Pierre Gattaz a présenté son programme en vu de l’élection de juin du mouvement patronal.

Combat et conquête

Un programme basé sur son dernier ouvrage «Les 7 piliers de la croissance» une véritable «analyse d’un entrepreneur de terrain sur la situation actuelle», selon le pitch de l’ouvrage paru le mois dernier. Devant les membres du Medef 54 et des chefs d’entreprises invités, Pierre Gattaz prône un Medef de combat «pour lutter contre les idéologies et tenir un discours de vérité sur l’état de notre société et les mesures à prendre». Un Medef de conquête : «pour bâtir une France qui gagne, finir de construire l’Europe et continuer à marquer des points dans le monde.» Un Medef de terrain : «recentré sur les enjeux des entreprises, au premier rang desquels la compétitivité.» Un Medef d’enthousiasme et d’audace : «pour attirer nos jeunes et nos talents vers l’entreprise et changer l’image des entrepreneurs.» Et un Medef de rassemblement : «parce que nous devons être unis dans la mondialisation. TPE, PME, ETI et grands groupes, salariés et dirigeants, mais aussi sphère publique et sphère privée, qui doivent mieux collaborer pour l’avenir.» Un homme de terrain à la rencontre d’autres femmes et hommes de ce même terrain entrepreneurial. Un challenger plus que sérieux pour l’actuelle «patronne des patrons» Laurence Parisot.