Max-Bernard Mathieu Président 54 des Métiers d’art et de la créationdu bijou et de l’horlogerie

Max-Bernard Mathieu Président 54 des Métiers d’art et de la créationdu bijou et de l’horlogerie

Les métiers artisanaux de la bijouterie et de l’horlogerie se situent au carrefour des modifications de consommation. Pour pérenniser de véritables savoir-faire sur les territoires, la branche doit s’adapter.
1. Quelles missions pour votre syndicat ?
Max-Bernard Mathieu : Nous groupons des bijoutiers, joailliers, sertisseurs, graveurs, polisseurs, horlogers, orfèvres et leur relayons les textes de lois. Le syndicat a une mission de représentation auprès des pouvoirs publics, en cohérence avec l’Union professionnelle artisanale et la Fédération nationale artisanale des métiers d’art et de la création du bijou et de l’horlogerie. Nous accompagnons aussi les nouvelles implantations. Mais le contexte n’est pas simple.
2. Justement, quelles réalités ?
M-B.M : Le nombre de professionnels décroit régulièrement. Il aurait fallu il y a quelques années laisser les rênes de l’apprentissage aux artisans. Quelque part, les écoles forment des apprentis pour l’industrie, pas pour le monde artisanal. Le retour des corporations serait un atout décisif. Une cotisation obligatoire encouragerait une représentativité plus importante et nous pèserions davantage.
3. Quel avenir pour vos métiers ?
M-B.M : Ils ne disparaîtront pas grâce à des actions importantes comme le Pôle Bijou de Baccarat. Par contre, il devrait rester à terme un ou deux ateliers par ville. Le consommateur bénéficie désormais de canaux d’achat multiples, plus seulement la boutique traditionnelle. La clé de notre avenir passe par une refonte de l’apprentissage dans notre pays. Cela passe par donner le statut d’étudiant aux apprentis par exemple.

laurent.siatka