Lost in translation...

Hélène Goma, traductrice free-lance à seulement 23 ans.
Hélène Goma, traductrice free-lance à seulement 23 ans.

À 23 ans, Hélène Goma a décidé de devenir traductrice. Toute petite déjà, elle préférait jouer avec les mots plutôt qu’avec ses poupées. Passionnée par les langues étrangères, elle opte pour l’anglais puis le russe pour s’évader, loin de sa Lorraine natale. Après des mois de réflexion et bien des hésitations, elle est prête désormais à franchir le pas pour continuer dans cette voi…x !

À la voir traverser la place Stanislas, Hélène Goma apparaît comme une jeune femme tranquille, plutôt sûre d’elle. Pourtant il n’en est rien, c’est un sacré challenge qu’elle s’est lancé à seulement 23 ans. Elle a en effet décidé de devenir traductrice indépendante. Actuellement elle remplit toutes les formalités pour se lancer dans la grande aventure de l’entreprenariat. «Heureusement, je suis bien accompagnée. Je suis suivie par l’association Alexis», reconnaît-elle. Pourtant, malgré ses hésitations et ses craintes, elle est convaincue d’avoir toujours voulu faire ce métier. «J’ai commencé l’anglais à l’école primaire. Au collège, j’ai choisi d’apprendre l’espagnol puis le russe», explique-t-elle. Elle complète ses connaissances en assistant à des cours supplémentaires avec d’autres classes dans le but de travailler ses accents et enrichir son vocabulaire.

London calling

Malgré tout, ses parents, tous deux scientifiques (sa mère est infirmière, son père géologue) la poussent à passer un bac S. «J’avais pourtant horreur des chiffres. Ça été un enfer», se souvient Hélène. Mais en bon petit soldat, elle décroche son diplôme haut la main. Pour la récompenser, sa mère l’emmène à Londres, afin de lui donner son aval pour suivre la voie qu’elle rêve de suivre. «Ça a été le premier choc de ma vie ! J’ai eu un coup de foudre pour cette ville», ajoute la jeune femme. En rentrant, elle commence une licence LLCER Anglais et décide de faire sa dernière année en Angleterre, à l’université de Norwich. De retour à Nancy, elle enchaîne avec un master 1 à la fac de Lettres mais, déçue par l’enseignement, elle s’inscrit à l’université de Montpellier pour achever son Master 2. «Pour la première fois les cours étaient dispensés par des professionnels. J’ai travaillé sur des logiciels de traduction. J’ai beaucoup appris.» Elle a déjà à cette époque l’idée de devenir traductrice. Parallèlement à ses études, Hélène fait bénévolement des traductions avec sous-titrages pour des festivals de films internationaux. Elle commence alors à se renseigner pour se mettre à son compte. Trop jeune, isolée, elle se rend vite compte que seule, elle n’y arrivera pas. Un stage à la CCI, un bon contact au Pôle emploi la conduit chez Alexis. L’association la prend en main pour la guider dans ses démarches. «J’ai fait des fichiers de prospects, notamment auprès des sociétés de jeux vidéo car j’aimerais me spécialiser dans ce domaine», explique-t-elle. En attendant de pouvoir vivre pleinement de la traduction, Hélène donne des cours d’anglais, tout en rêvant transmettre son amour de la langue.