L’orchestre en accord majeur

Fleuron culturel régional, l’Orchestre national de Lorraine développe depuis 1999 un club de mécènes privés le soutenant dans ses activités. Par ce partenariat de valeurs partagées, forte de sa réputation d’excellence et de sa notoriété internationale, la structure peut diversifier ses actions.

L’orchestre en accord majeur
L’Orchestre national de Lorraine demeure une référence culturelle internationale.

L’Orchestre national de Lorraine demeure une référence culturelle internationale.

L’implication de partenaires privés de renom venant des secteurs industriel, bancaire, informatique, services, assurances… dans leur appui aux activités de l’Orchestre national de Lorraine tient autant dans les valeurs véhiculées par celui-ci que par sa réputation de haut niveau. Fondé en 1976, actuellement dirigé par Jacques Mercier, l’ONL (d’abord dénommé Orchestre philharmonique de Lorraine puis Philharmonie de Lorraine) est établi à Metz, donnant ses concerts à l’Arsenal, et évoluant dans son organisation générale (administration, répétitions) dans des locaux fonctionnels, à quelques encablures du centre-ville. Au fil des années, l’Orchestre national de Lorraine, composé de 75 musiciens, a affirmé sa vocation d’ambassadeur culturel en se produisant dans les quatre départements lorrains, dans toute la France, au-delà de nos frontières et dans de nombreux festivals renommés. Dans son registre, il est un exemple d’une Lorraine qui réussit et sait s’exporter. Cette dynamique pérenne, symbolisée par un répertoire classique de grande qualité et une vocation à valoriser le patrimoine musical régional, a conforté la phalange lorraine parmi les plus grandes formations. Bien sûr, parmi les appuis financiers figurent la Ville de Metz, le Conseil régional de Lorraine, le ministère de la Culture. Aux côtés de ces institutionnels, on trouve des partenaires privés, PME de proximité et grands groupes, qui ont décidé de faire le pari du mécénat culturel. On évoque souvent celui concernant le sport. Ici, la musique devient un instrument idéal pour développer des opérations de communication ou de relations publiques. La culture se fait vectrice de cohésion et élément économique d’un territoire.

Entreprises et culture

L’idée originelle de ce club impliqué dans la destinée de l’ONL tient de l’initiative de chefs d’orchestre et de l’administrateur de l’époque. C’était il y a 13 ans. Le mécénat en France en était à ses balbutiements. Depuis, il a fait du chemin et s’est professionnalisé. En associant leur image à celle de l’Orchestre national de Lorraine, les entreprises fondent un partenariat axé sur la durée. Leurs dirigeants, personnels et collaborateurs, qu’ils soient amateurs animés par le plaisir de la découverte ou mélomanes avertis, bénéficient d’activités privilégiées (conférences, visites, rencontres artistiques autour des répétitions et des programmations). Dans leur souci de communication, elles voient leur nom gagner en visibilité sur un vaste champ géographique, partant de la cité messine et s’étendant à l’espace européen. La cellule de l’ONL dédiée aux entreprises joue un rôle décisif dans ce mariage de passion, en alliant avec flexibilité l’écoute des partenaires dans leurs besoins et le respect des contrats d’objectifs. Ainsi, autour de l’Orchestre national de Lorraine, s’est tissé un réseau construit et suivi. L’ONL fait figure de pionnier dans le domaine quand on sait que le mécénat, en pleine ascendance en France, va représenter un vivier futur d’emplois important. Ils sont actuellement douze partenaires fidèles de l’ONL, auxquels s’ajoutent d’autres suivant les saisons, s’inscrivant dans des actions clairement ciblées, différentes de celles développées avec l’apport de l’argent public. On trouvera ici des initiatives de sensibilisation à destination du jeune public et du monde scolaire mais aussi des soutiens en milieu hospitalier, au sein de services de gériatrie par exemple. Le mécénat privé culturel ouvre des champs d’exploration d’activités très vastes et dégage des marges de manoeuvre plus amples, surtout en ce temps de disette budgétaire et de restriction de la voilure de la dépense publique. Dans les pays anglosaxons ou scandinaves, c’est monnaie courante et cela fonctionne. En France, c’est presque une révolution… culturelle.