Les raisons de la colère…

Opération barrage filtrant pour les professionnels des Travaux Publics (TP) en Lorraine le 10 mars. À Nancy, Metz, Épinal ou encore Thionville, les pelles sur pneus ont pris possession des entrées d’agglomération histoire de réveiller les consciences et surtout la commande publique et les décideurs politiques.

Entre 1 500 et 2 000 emplois devraient être détruits dans les travaux publics cette année en Lorraine.
Entre 1 500 et 2 000 emplois devraient être détruits dans les travaux publics cette année en Lorraine.
Entre 1 500 et 2 000 emplois devraient être détruits dans les travaux publics cette année en Lorraine.

Entre 1 500 et 2 000 emplois devraient être détruits dans les travaux publics cette année en Lorraine.

Des carnets de commandes avec une visibilité à quinze jours… du jamais vu de mémoire d’entrepreneurs de TP. C’est pourtant la réalité aujourd’hui pour ce secteur d’activité. «La commande publique est au plus bas. À peine annoncée la baisse des dotations de l’État aux collectivités a aussitôt eu des répercussions sur notre activité», constate Patrice haltebourg, le président de la Fédération régionale des travaux publics sur le barrage filtrant du Parc des Expositions de Nancy, l’un des points stratégiques de l’opération menée le 10 mars.

Attention à la casse

«Quand les dotations baissent de 10 %, c’est 80 % des chantiers qui sont immédiatement gelés. Aujourd’hui, pour les collectivités, il est surtout urgent de ne rien faire…» Allusion faite à l’attentisme de bon nombre d’entre elles quant à leur devenir. Conséquence directe : «notre secteur est à l’agonie. Les grands groupes sont aujourd’hui touchés alors vous imaginez pour des entreprises familiales comme les nôtres», interpellent Thomas Colliard et Manuel Simoes respectivement dirigeants des sociétés BCC de Custines et SEES d’Anthelupt. Entre 1 500 et 2 000 emplois devraient être détruits en Lorraine dans le secteur cette année. Sans la relance réelle des chantiers, la casse risque d’être importante et la liste des entreprises en liquidation judiciaire devraient s’allonger fortement.