Les bailleurs lorrains tirent la sonnette d’alarme

Le m-tourisme est l'une de pierres angulaires de la révolution numérique du secteur touristique.
Le m-tourisme est l'une de pierres angulaires de la révolution numérique du secteur touristique.

Face aux récentes annonces du gouvernement en matière de logement, et la fameuse polémique de la baisse des APL (aide personnalisée au logement) compensée par une hausse des loyers des logements sociaux, l’Arelor (association des organismes hlm de lorraine) a mobilisé les acteurs du logement, les collectivités et associations de locataires le 20 octobre à l’abbaye des prémontrés de Pont-à-Mousson pour tirer la sonnette d’alarme. 392 millions d’euros d’investissement pourraient disparaître chaque année dans le secteur du bâtiment d’après l’association.

Une perte de 56 millions d’euros chaque année pour les bailleurs sociaux. Baisse de 392 millions d’euros d’investissement par an pour le secteur du bâtiment et de l’artisanat. Les chiffres ont été divulgués par l’Arelor (Association des organismes HLM de Lorraine) pour tenter de contrecarrer la volonté du gouvernement de voir les loyers de logements sociaux baissés pour compenser la baisse annoncée des APL (Aide personnalisée au logement). Cette information est un véritable uppercut en matière de prise de conscience de ce que ces décisions gouvernementales pourraient entraîner sur tout un pan de l’économie locale. «En Lorraine, la perte engendrée par une baisse de 60 euros par mois des loyers des logements bénéficiant de l’APL représente l’équivalent annuel des fonds propres investis par les bailleurs pour la construction de 2 650 logements. Cette perte ne sera pas compensée par le maintien du taux du livret A à 0,75 % ou un quelconque allongement de la durée des prêts», assure l’Arelor dans une motion adoptée lors de son dernier conseil d’administration. Cette motion a été le fil rouge d’une conférence-débat organisée le 20 octobre dernier à l’Abbaye des Pré- montrés de Pont-à-Mousson pour mettre en garde sur «les impacts en cascade que tout cela pourrait entraîner.» Pour l’Arelor : «sans cet apport de fonds propres, c’est la totalité de la production annuelle de logements sociaux en Lorraine, soit 2 500 unités annuelles, qui serait remise en cause, ou encore l’intégralité des rénovations énergétiques entreprises par les organismes HLM.»

MOTION DE FRANCE URBAINE

Le tout avec des conséquences néfastes, et déjà mises en avant par nombre de corporations du secteur du bâtiment et particulièrement de ses artisans. Face à cet état de fait général aux différents organismes HLM de l’Hexagone, les collectivités locales sont également entrées dans le débat. Dans une motion en date du 18 octobre, l’association France Urbaine, via son secrétaire général André Rossinot, propose au gouvernement de «reprendre la rédaction et les attendus de l’article 52 du projet de loi de finances en cours de discussion au Parlement. En attendant une péréquation aboutie entre bailleurs sociaux, le gouvernement doit retirer l’obligation faite aux organismes HLM de baisser leur loyer pour compenser la baisse des APL afin de ne pas mettre en danger certains bailleurs. France Urbaine souhaite, en outre, que les aides à la pierre soient significativement augmentées, notamment dans le cadre du Fonds national des aides à la pierre (FNAP) pour provoquer le choc d’offre attendu et rééquilibrer ainsi le rapport en l’offre et la demande.» Reste à savoir si cette réforme ambitieuse du logement va pouvoir réellement s’engager car pour le moment, les choses semblent s’envenimer plus qu’autre chose