Les Alambiqués entendent casser les codes

Les Alambiqués entendent casser les codes

Casser les codes sur le marché des spiritueux histoire de les remettre au goût du jour tout en mettant en avant les producteurs locaux ! C’est tout l’objectif de la jeune start-up nancéienne, les alambiqués, qui propose des box de liqueurs issues des terroirs hexagonaux, dans un design adapté et tendance afin de cibler les fameux «citadins millennials», ces 25-35 ans à la recherche d’une autre façon de consommer. Vu le produit, la modération est naturellement de mise.

«Vous prendrez bien un petit digeo !» Cette phrase semble sortie d’un autre temps celui où la bouteille de goutte du grand-père sortait du placard en bois massif et trônait en fin de repas familial. Les raisons de santé publique (plus que légitimes) lui ont mis un sacré coup de vieux et les spiritueux tirés à fort degrés en ont notamment fait les frais. Reste que la nostalgie et en particulier chez les trentenaires, toujours à la recherche d’un passé révolu histoire de se l’approprier et le mettre au goût du jour, est bien présente. C’est sur cette vague qu’entendent surfer les cinq compères (voir encadré) de la toute jeune start-up nancéienne Les Alambiqués. «Tout est parti d’une soirée entre amis ! Nous nous sommes dits pourquoi pas remettre au goût du jour les spiritueux mais avec une approche nouvelle dans leur présentation et la façon de les consommer», explique Rémi Bernard, l’un des fondateurs.

concept store et vente en ligne

Le fer de lance de cette approche  : une box fabriquée en Lorraine en carton recyclable où cinq tubes (genre tubes à essai de chimiste en herbe) de 5 cl sont proposés. Whisky, Cognac, Calvados, issus de producteurs locaux de tout l’Hexagone mais bizarrement pas encore de Mirabelle lorraine, mais les choses pourraient changer rapidement. «La France regorge de toutes sortes de spiritueux de grande qualité dans chaque région, notre mission est de proposer les spiritueux les plus classiques comme les plus insolites. Notre objectif est de rapprocher les producteurs et les consommateurs grâce au développement d’un circuit de distribution court.» La vente en ligne s’affiche comme le vecteur principal pour le moment mais la start-up est déjà présente dans certains concept stores, notamment à Paris. «Nous travaillons à nous implanter dans certaines boutiques ciblées, les choses avancent.» Lancée il y a à peine un an, l’affaire n’en est qu’à ses débuts «mais avec près de deux mille micro-distilleries et pas loin d’un million de spiritouristes par an, nous pensons pouvoir apporter une solution adaptée à cette nouvelle demande.» Une nouvelle demande ciblée particulièrement sur les «Citadins millennials», ces jeunes de 25-35 ans «qui ne sirotent plus de cocktails mais parlent plutôt de mixologie et adorent dénicher de nouveaux bars tendances ou partager entre amis les spiritueux qu’ils viennent de découvrir.» Une autre façon d’aborder le digeo… mais toujours avec modération.