Le Pacte, la banque et le président…

La Lorraine en ligne de mire du gouvernement pour relancer sa machine économique. Après l’annonce du Pacte Lorraine, avec son lot de polémiques peu constructives, et l’installation officielle du Comité régional d’orientation de la Banque publique d’investissement (BPI), François Hollande, le président de la République, est passé à Florange et Pompey la semaine dernière pour entériner le tout et surtout tenter d’expliquer sa politique aux acteurs économiques de la région. Pas facile.

«Les reconversions industrielles sont possibles. L’exemple de Pompey est plus que parlant», assure François Hollande, le président de la République lors de son déplacement en Lorraine le 26 septembre.
«Les reconversions industrielles sont possibles. L’exemple de Pompey est plus que parlant», assure François Hollande, le président de la République lors de son déplacement en Lorraine le 26 septembre.
«Les reconversions industrielles sont possibles. L’exemple de Pompey est plus que parlant», assure François Hollande, le président de la République lors de son déplacement en Lorraine le 26 septembre.

«Les reconversions industrielles sont possibles. L’exemple de Pompey est plus que parlant», assure François Hollande, le président de la République lors de son déplacement en Lorraine le 26 septembre.

À Florange, le matin. L’après-midi à Pompey sur la zone Eiffel Énergie. Deux sites, deux symboles, deux Lorraine. La première des hauts-fourneaux, époque révolue mais toujours fortement ancrée dans les têtes et à l’aube d’une reconversion à construire. La deuxième, la zone Eiffel Énergie de Pompey, symbole d’une nouvelle terre d’industrie et d’une reconversion réussie. La venue de François Hollande, le président de la République, jeudi dernier était chargée de symbole et d’espoir. «Pompey était une terre de sidérurgie ! Quand elle s’est éteinte, c’est grâce à Jacques Chérèque, ancien syndicaliste, puis préfet et ministre de l’aménagement du territoire, que la reconversion a pu avoir lieu. La République lui doit énormément», hommage à la «rage de faire» de l’ancien syndicaliste de Pompey fait par le président de la République à la fin de sa visite de l’usine de fabrication de canettes Crown Bevcan. «Qui aurait pu croire qu’un jour cette terre sidérurgique accueillerait des entreprises de haute technologie. La reconversion est possible si elle est menée collectivement entre l’État, les collectivités, les forces politiques et les entreprises». Une nouvelle opération de communication, sans doute un peu. Une visite programmée, histoire de faire baisser la pression depuis la signature le 17 septembre du Pacte Lorraine entre Jean-Pierre Masseret, le président de la Région Lorraine et Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre.

300 millions sur trois ans

Un pacte jugé historique pour certains, un énième plan sans grande nouveauté pour d’autres, loin des préoccupations réelles des PME-PMI de la région. 300 millions d’euros sur trois ans ciblés sur une multitude d’actions avec des mesures pour renforcer la compétitivité et accompagner l’attractivité avec par exemple la volonté de consolider la Lorraine comme une place forte des matériaux et l’énergie (avec notamment l’installation de la 4ème plate-forme CEA-Tech). Fer de lance de l’articulation de ce pacte, le Comité régional d’orientation (CRO) de la Banque publique d’investissement (BPI), installé officiellement le 23 septembre. «Le CRO sera un conseil de surveillance pour suivre la mise en oeuvre des mesures du Pacte», explique Jean- Pierre Masseret qui assure la présidence du CRO. De nouvelles armes mises en avant par François Hollande lors de son déplacement dans la région. Reste aux entrepreneurs, PME-PMI de s’approprier le Pacte. Les outils existent, restent à les utiliser… et à les huiler un peu.