Le «ni oui ni non » lorrain…

Le 1er février, les Lorrains sont appelés à se prononcer, via une consultation publique, sur l’intérêt ou non de la construction d’une nouvelle gare d’interconnexion TGV dans la commune meurthe-et-mosellane de Vandières. Entre les participants du oui et ceux du non, la bataille fait rage car certains y voient un doublon inutile à la gare de Louvigny existante.

Le m-tourisme est l'une de pierres angulaires de la révolution numérique du secteur touristique.
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Il y a les partisans du oui avec en première ligne Jean-Pierre Masseret, le président du Conseil régional de Lorraine, Christian Namy, Christian Poncelet et Mathieu Klein, ses homologues de Meuse, des Vosges et de Meurthe-et-Moselle et les partisans du non avec en tête de file Patrick Weiten, le président de l’exécutif mosellan opposé au projet de gare d’interconnexion de Vandières. Un projet remis sur le tapis à la fin de l’année dernière par Jean-Pierre Masseret suite à l’annonce par Christian Eckert, le secrétaire d’État du Budget, que le financement de cette gare (estimée à quelque 120 millions d’euros) était possible par l’État. Reste que cette éventuelle nouvelle gare d’interconnexion TGV-TER, est déjà considérée pour bon nombre comme un doublon inutile à celle déjà présente de Louvigny.

Gaspillage ou nécessité…

«Il n’est pas raisonnable de gaspiller plus de 100 millions d’euros dans la construction d’une deuxième gare d’interconnexion alors qu’une existe déjà à Louvigny et fonctionne. Nos entreprises sont favorables à l’investissement qui accroît la compétitivité de nos territoires et servent nos citoyens. Elles ne peuvent en revanche cautionner le gaspillage de l’argent public», assure Fabrice Genter, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) de Moselle dans un communiqué. Si certains décideurs économiques prennent position, les décideurs politiques (surtout dans l’opposition) montent également au créneau à l’image de la conseillère régionale de Lorraine Nadine Morano, voyant ce nouveau projet et surtout la consultation annoncée le 1er février des Lorrains comme «inutile et très coûteux surtout qu’après un long processus administratif et réglementaire le projet de la gare de Vandières a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique par décret le 28 mars 2011. Rien ne s’opposerait donc à sa réalisation si les autorités la décidaient», annonce l’ancienne ministre dans une lettre datée du 12 janvier. Dans cette nouvelle querelle politique, reste aujourd’hui aux Lorrains à trancher le 1er février prochain.