Le Cnam s’installe au château de Lunéville

Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) retrouve les terres natales lunévilloises de son fondateur, l’Abbé Grégoire (né à Vého en 1750). Dix ans après l’incendie du petit Versailles lorrain, formation et recherche s’affichent comme deux moteurs de développement économique et culturel de l’édifice, propriété du Conseil général de Meurthe-et-Moselle.

La chapelle restaurée du château de Lunéville a accueilli le 10 janvier bon nombre de personnalités régionales pour l’officialisation de l’installation du Cnam au coeur même du petit Versailles lorrain.
La chapelle restaurée du château de Lunéville a accueilli le 10 janvier bon nombre de personnalités régionales pour l’officialisation de l’installation du Cnam au coeur même du petit Versailles lorrain.
La chapelle restaurée du château de Lunéville a accueilli le 10 janvier bon nombre de personnalités régionales pour l’officialisation de l’installation du Cnam au coeur même du petit Versailles lorrain.

La chapelle restaurée du château de Lunéville a accueilli le 10 janvier bon nombre de personnalités régionales pour l’officialisation de l’installation du Cnam au coeur même du petit Versailles lorrain.

Grand messe dans la chapelle restaurée du château des Lumières à Lunéville, le 10 janvier, à l’occasion de la signature de convention de partenariat entre le Conseil général de Meurthe-et-Moselle (propriétaire de l’édifice) et le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers). Diffusion des savoirs, recherche scientifique et formation sont les socles de cette union «et autant de valeurs communes», comme le précise Michel Dinet le président de l’exécutif départemental. C’est un peu un retour aux sources pour le Cnam car c’est l’Abbé Grégoire (né à Vého en décembre 1750, et curé du village d’Emberménil à quelques kilomètres dans la campagne lunévilloise), qui a fondé en 1794 le Conservatoire national des arts et métiers aujourd’hui reconnu mondialement pour perfectionner l’industrie nationale. «Il n’était pas normal que le Cnam ne soit pas présent dans le Lunévillois. Le château de Lunéville incarne nos valeurs humanistes et progressistes. Au-delà du symbole, notre coopération est à mes yeux le signe de la vitalité de notre Conservatoire. Le département nous offre une nouvelle et formidable opportunité, celle de nous ancrer davantage au coeur de la Lorraine», explique Christian Forestier, l’administrateur général du Cnam. Depuis le début du mois, le Cnam s’est déjà approprié les lieux car il propose une offre de formation mise en oeuvre dans les espaces pédagogiques du château (des formations d’attaché commercial dédiées aux demandeurs d’emploi ont d’ailleurs débuté).

Licence pro en alternance

L’offre de formation made in Lunéville montera en puissance tout au long de l’année avec un temps fort à l’automne. A cette époque, quatre formations en alternance seront proposées : une licence professionnelle Assistant chef de projet culturel et patrimonial en partenariat avec l’Institut national du Patrimoine et de son département des Restaurateurs, une licence professionnelle Développement et protection du patrimoine culturel, une licence professionnelle Management des organisations avec une spécialité Management des petites entreprises et des entreprises artisanales et un titre professionnel Entrepreneur de petite entreprise des métiers du bâtiment. L’installation de l’antenne lunévilloise du Cnam ne se limitera pas seulement à la formation. La diffusion des savoirs et la recherche s’affichent comme les deux autres missions annoncées par le Cnam avec, notamment la mise en place d’un pôle de recherche (voir encadré). «Le château est un lieu exceptionnel pour réinventer nos missions au plus près des territoires. Aujourd’hui, nous allons pouvoir participer pleinement à redonner au château un rayonnement culturel et scientifique, d’envergure européenne et accessible à tous», continue Christian Forestier. La renaissance du château de Lunéville continue et son avenir semble tout tracé.