Le Cice : une «usine à gaz» maîtrisable…

Le Cice (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), dispositif choc du gouvernement devant booster la compétitivité des entreprises, vient d’être décrypté par le Medef de Meurthe- et-Moselle le 22 mai dernier. L’outil existe, il a été amélioré dans sa mise en oeuvre, reste plus qu’à l’utiliser même si pour beaucoup il s’apparente à une véritable «usine à gaz».

Une petite trentaine de chefs d’entreprise sont venus se renseigner sur le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi le 22 mai au Medef de Meurthe-et-Moselle.
Une petite trentaine de chefs d’entreprise sont venus se renseigner sur le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi le 22 mai au Medef de Meurthe-et-Moselle.
Une petite trentaine de chefs d’entreprise sont venus se renseigner sur le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi le 22 mai au Medef de Meurthe-et-Moselle.

Une petite trentaine de chefs d’entreprise sont venus se renseigner sur le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi le 22 mai au Medef de Meurthe-et-Moselle.

Cice pour Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Mesure phare de la boîte à outils du gouvernement, il est applicable depuis le 1er janvier. Reste encore à le faire connaître (et reconnaître) auprès des entreprises car pour une fois qu’une réelle mesure est faite à leur égard pour booster leur compétitivité, «il serait dommage de passer à côté», comme l’indique Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle à l’occasion d’un décryptage du dispositif réalisé par Jacques Antzenberger des affaires fiscales au Medef national le 22 mai dans les locaux de la Maison de l’Entreprise de Maxéville. Le Cice a pour objectif «d’assurer le financement de l’amélioration de la compétitivité des entreprises, à travers, notamment des efforts en matière d’investissement, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique et énergétique et de reconstitution de fonds de roulement.» Dixit l’article 66 de la loi de finance rectificative du 29 novembre 2012. Après quelques couacs au démarrage, toutes les entreprises employant du personnel salarié peuvent être éligibles au Cice, le tout avec un mode de préfinancement. Pourquoi s’en priver ?

Un premier pas…

La petite trentaine de chefs d’entreprise ayant répondu à l’appel du Medef 54 apparaissent peu convaincus. Il est certain que le souvenir du Crédit d’impôt Recherche semble toujours tenace. Bon nombre d’entreprises l’ayant obtenu se sont vu contrôler fiscalement par la suite, histoire de savoir si l’argent perçu était bien utilisé. Dispositif finalement logique vu les sommes engagées, mais cela peut freiner les demandes à venir du Cice (à peine trois mille dossiers ont été enregistrés au niveau national depuis son lancement). Il n’en demeure pas moins que l’outil existe et que la notion de préfinancement est «une bonne chose quand on connaît l’état des trésoreries actuelles des entreprises», souligne Christine Bertrand. «Compte tenu de la conjoncture économique, le Cice va surtout permettre aux entreprises d’alimenter leurs fonds de roulement, de consolider leur trésorerie et de reconstituer leurs marges.» Au mieux, il permettra d’éviter la destruction d’emplois mais de là à en créer de nouveaux ? «Ce n’est pas le Cice qui va améliorer à lui seul la productivité des entreprises. C’est un premier pas bienvenu de la part du gouvernement pour le monde des TPE et des PME mais il faudra autre chose.» Comme la récurrente réduction des charges et celle au final du coût du travail. Le Cice, c’est bien mais cela semble loin d’être suffisant pour les entrepreneurs.