Le Bâtiment va mieux, les TP demeurent compliqués

«Cela va moins mal, cela va aller mieux et cela va aller bien !», assure Daniel Cerutti, réélu à la présidence de la Fédération du BTP 54.
«Cela va moins mal, cela va aller mieux et cela va aller bien !», assure Daniel Cerutti, réélu à la présidence de la Fédération du BTP 54.

«Cela va moins mal, cela va aller mieux et cela va aller bien !», assure Daniel Cerutti, réélu à la présidence de la Fédération du BTP 54.

Après huit années noires, le secteur du Bâtiment semble reprendre timidement en Meurthe-et-Moselle, appréciation à prendre avec la plus grande prudence d’après les entrepreneurs. Constat établi le 3 octobre dernier à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle par Daniel Cerutti, réélu à la tête de la fédération pour un mandat de trois ans. Du côté des Travaux publics, la situation demeure toujours tendue.
«Nos marges n’iront pas mieux avant longtemps mais l’on va pouvoir équilibrer nos charges.» Daniel Cerutti, le président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle (réélu le 3 octobre dernier en assemblée générale à Nancy) demeure prudent sur les différentes annonces d’une amélioration voire d’une réelle reprise dans le secteur du Bâtiment. «Cela va moins mal, cela va aller mieux et cela va aller bien !», tempère-t-il dans la même veine que la dernière note conjoncturelle nationale de septembre de la Fédération française du bâtiment. L’optimisme se veut de rigueur et on est tout de même loin des inquiétudes et incertitudes de l’an passé où «le Bâtiment était à bout et les Travaux publics désespérés.» En un an de temps, les choses semblent donc s’être améliorées (du moins du côté de l’activité car du côté des prix, c’est une autre affaire) et les effets, notamment des différentes dispositions présentes dans la loi de Finances 2016, semblent avoir été répertoriées au niveau des carnets de commandes.
Nancy : poumon de l’activité
La présence et le retour d’investisseurs privés, notamment, sur le secteur de l’agglomération nancéienne, «qui demeure le poumon de l’activité dans le département même si des territoires comme le Toulois ou le Lunévillois commencent à se reconstruire» apparaît de bon augure pour la suite. Côté Travaux publics, c’est beaucoup moins rose, «les choses demeurent compliquées» comme le souligne Jean-Sébastien Michelet, le chef de file du groupe jeunes dirigeants de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle. Cet état de fait s’explique surtout par l’importance de la commande publique pour le secteur des TP (près de 75 % de son activité) et la commande publique aujourd’hui est loin d’être en grande forme et les professionnels demeurent toujours en attente de projets d’infrastructures conséquents. Au final, un secteur du Bâtiment qui reprend un tantinet des couleurs en sortant de la zone rouge mais qui a tout de même perdu sur huit ans en Meurthe-et-Moselle pas moins de 340 entreprises (et pas des moindres) et près de trois mille salariés.

emmanuel.varrier