L’autre péril «jeunes»

Le forum des entreprises vosgiennes s’est tenu le 15 avril au Centre des congrès d’Épinal. Au coeur de cette neuvième édition : les jeunes et leurs relations avec le monde de l’entreprise. Des relations loin d’être simples !

«Il nous faut réconcilier les jeunes avec l’entreprise», assure Gérard Claudel, le président de la CCIT des Vosges à l’occasion du dernier forum des entreprises vosgiennes à Épinal.
«Il nous faut réconcilier les jeunes avec l’entreprise», assure Gérard Claudel, le président de la CCIT des Vosges à l’occasion du dernier forum des entreprises vosgiennes à Épinal.
«Il nous faut réconcilier les jeunes avec l’entreprise», assure Gérard Claudel, le président de la CCIT des Vosges à l’occasion du dernier forum des entreprises vosgiennes à Épinal.

«Il nous faut réconcilier les jeunes avec l’entreprise», assure Gérard Claudel, le président de la CCIT des Vosges à l’occasion du dernier forum des entreprises vosgiennes à Épinal.

Près d’un jeune sur trois est sans emploi dans les Vosges ! Paradoxe de taille quand les «entreprises peinent à recruter des collaborateurs. Nous devons faire face à un réel problème de société.» Constat établi par Gérard Claudel, le président de la CCIT des Vosges à l’occasion de la 9ème édition du forum des entreprises vosgiennes le 15 avril dernier au Centre des congrès d’Épinal. «La situation est inquiétante pour toutes ces entreprises qui échouent à recruter des jeunes qualifiés, compétents et motivés. Nous connaissons tous des entrepreneurs qui refusent des marchés, faute de pouvoir embaucher les compétences nécessaires», continue le président de la Chambre devant un parterre de décideurs et d’entrepreneurs acquis à la cause. Un ascenseur social bloqué pour les jeunes. Un développement freiné pour les entreprises. «Cette double contrainte paralyse notre économie et coûte cher à notre croissance.» Les raisons évoquées par bon nombre de chefs d’entreprise : la formation des jeunes inadaptée aux réels besoins des entreprises, des services publics ne permettant pas aux professionnels de l’insertion et de l’emploi de remplir leurs missions et la mauvaise image que véhicule encore le monde de l’entreprise. «Nous devons améliorer notre image. Nous devons apprendre à séduire et à attirer la nouvelle génération de collaborateurs dont nous avons besoin.» Séduire pour réconcilier les jeunes et l’univers de l’entreprise.

Combler le fossé…

Les élus consulaires de la CCIT vosgienne s’y attachent avec plusieurs actions menées : les nuits de l’orientation en février dernier, des Speed dating, la création de jeux sur Facebook, des opérations de promotion ou encore des tentatives de mise en avant des formations en alternance. La liste est longue mais les résultats sont loin d’être encore très probants. À l’occasion de la table ronde de l’événement sur le thème «Les jeunes et l’entreprise : mariage d’amour et de raison», des témoignages de jeunes salariés, d’étudiants en alternance, notamment de responsables de ressource humaines et naturellement de dirigeants de société, la prise de température réalisée se veut positive. Les choses avancent mais pas encore assez rapidement. Combler le fossé intergénérationnel demeure le leitmotiv des entrepreneurs vosgiens (et d’ailleurs). Luc Ferry, philosophe et ancien ministre auteur de «La politique de la jeunesse», est venu apporter sa vision et son analyse sur cette problématique. Quoi de mieux qu’un philosophe pour appréhender une question sociétale. Chacun a pu y trouver ses propres réponses.