L’an II des ports lorrains…

La région Grand Est et Voies navigables de France viennent de lancer un AMI pour le développement des ports lorrains.
La région Grand Est et Voies navigables de France viennent de lancer un AMI pour le développement des ports lorrains.

La Région Grand Est et VNF (Voies navigables de France) viennent de lancer un AMI (Appel à manifestation d’intérêt) concernant le projet de développement des ports lorrains en vue du renouvellement de la concession des infrastructures portuaires. Objectif : mettre en place une nouvelle gouvernance, histoire de calquer et d’inscrire les ports régionaux dans leur écosystème économique et en faire un atout pour le développement économique à l’échelle du territoire mais surtout à celles nationale et internationale.

Un syndicat mixte ouvert (SMO) piloté par Voies navigables des France (VNF) et la Région Grand Est et, de la façon la plus idéale pour l’exécutif régional, une Société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) associant à son capital un ou plusieurs opérateurs économiques privés pour gérer les quatre ports publics lorrains (Nancy-Frouard, Nouveau port de Metz, Metz-Mazerolle et Thionville-Illange). Cela c’est le scénario optimal que la Région Est espère voir se mettre en place au niveau des infrastructures portuaires dont les contrats de concession arrivent à échéance à la fin de l’année. Le précédent mode de gouvernance, qui associait au sein des concessions, VNF et les Chambres de commerce et d’industrie des départements de Meurthe-et-Moselle et de Moselle devrait laisser place à ce nouveau schéma. «La gouvernance des ports est un levier majeur du développement de la voie d’eau et de l’économie des territoires que nous avons identifié», assure Didier Dieudonné, le directeur territorial Nord-Est de VNF. «L’État et la Région Grand Est, partenaires de l’établissement public sur cette mission, partagent ce diagnostic et la même envie d’ancrer le système portuaire au cœur du développement économique du sillon mosellan.» L’arrivée à échéance des concessions actuelles était l’occasion pour écrire une nouvelle page de l’histoire des ports lorrains. «Nous allons entrer dans l’an II des ports lorrains», assure David Valence, vice-président de la Région Grand Est en charge de la mobilité et des infrastructures de transport.

Le «Port lorrain» en vue

 «Le développement des ports fluviaux est d’un intérêt stratégique pour le Grand Est. Nous souhaitons profiter de cette opportunité de la fin des contrats de concession pour redynamiser notre système portuaire et l’inscrire pleinement dans les enjeux de développement économique du territoire. L’ultime objectif est de construire un dispositif portuaire à l’échelle de l’axe mosellan, le «port lorrain» constitué des quatre ports publics de Nancy-Frouard, les deux ports messins et celui de Thionville-Illange et des cinq ports privés présents sur l’itinéraire fluvial (Toul, Belleville, Maxéville, Cattenom et Koenigsmacker).» Au total neuf plateformes portuaires dont quatre tri-modales (associant à la voie d’eau, la route et surtout le rail) qui vont se chercher un nouveau mode de gestion. L’AMI (Appel à manifestation d’intérêt) lancé fin décembre et courant jusqu’à mi-février entend récolter «les éventuelles remarques, observations et propositions des professionnels du secteur sur ce projet ainsi que leurs attentes en tant qu’opérateurs économiques.» Ce dispositif tend à préparer à la procédure de sélection du ou des opérateurs économiques dans le cadre de la future SEMOP. Côté calendrier le Syndicat mixte ouvert sera créé en février-mars prochain. Au printemps viendra le lancement de la consultation pour le choix de l’opérateur économique en vue de la gestion de la SEMOP pour une mise en place de la nouvelle forme d’exploitation en 2019.