La Table du Nico : essai transformé…

La Table du Nico : essai transformé…

Installé depuis un an en lieu et place du Paparazzi, 35 bis rue de la Salle à Nancy, la Table du Nico vient de faire son entrée dans l’édition 2018 du Petit Fûté. Pas un hasard pour cet établissement, et son chef Nicolas Molleyre, où la notion de bistronomie prend tout son sens.

 Il vient de faire son entrée dans l’édition 2018 du Petit Fûté Nancy dans la rubrique «Les nouveautés de la ville». Les limiers du renard ne s’y sont pas trompés ! La Table du Nico, du côté du 35 bis rue de la Salle à Nancy (en lieu et place du Paparazzi), en vaut la peine tout comme le patron des lieux Nicolas Molleyre. Ancien commercial pendant près de vingt ans dans la fourniture de pièces industrielles (en France et à l’étranger à la fin à des postes de direction), «100 000 km par an, des fonds de pension, des commerciaux qui parlent plus de RTT que d’objectifs, il y a un moment, j’en ai eu ras-le-rol !» Ce chimiste de formation assure aujourd’hui sa passion culinaire. «J’aime bien manger et partager et comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même», assure cet ancien rugbyman à la fin de son service de midi. Entrecôte de 300 g, cuisses de grenouilles, tartare de bœuf à la russe en passant par les abats et autres escalopes de veau et un menu à 19 euros, mais attention «ce n’est pas de la barquette ici.» La carte se veut simple, avenante «limitée et tournante en fonction de la saison.» Le ton est donné, la viande (bonne et belle) est reine et les assiettes pas avares.

Bistronomie à l’état pur

Chez Nico, c’est de la bistronomie à l’état pur, presque à l’ancienne où l’ambiance d’antan rejaillit comme une grosse bouffée de nostalgie. Pas de gloriole ni de chichis, de l’authentique ! En une petite année d’installation, le patron des lieux a su capter une clientèle d’habitué(e)s même s’il reconnaît ne pas encore avoir «assez de clients fidèles.» Avec une capacité de quatre-vingt-deux couverts (hors terrasse) dans  trois salles, la Table du Nico attire une typologie de convives de tous horizons. «J’ai aussi bien des équipes de l’hôpital central adjacent et des chirurgiens que des commerciaux de passage ou des jeunes couples qui débutent.» Un brassage de population bienvenu mêlant CSP + et gens plus modestes mais tout aussi fidèle. «Quand tu entres dans l’établissement, il n’y a pas de notion d’étiquette, les gens viennent passer un bon moment et je m’efforce à leur apporter.» La carte des vins qu’il juge «comme l’une des meilleures de la place» s’affiche également comme un atout jugé indéniable permettant de fidéliser aussi bien les connaisseurs que les néophytes. Concerts, soirées karaoké, privatisation du lieu à partir d’une vingtaine de personnes possible ou encore animations culinaires à thèmes et naturellement, Coupe du monde oblige, retransmission de certains matchs du ballon rond par l’homme de l’ovalie viennent enrichir le menu proposé. Du partage à l’état pur que Nicolas Molleyre revendique quasiment comme une philosophie de vie, l’âme du rugbyman n’est jamais bien loin. L’essai de son installation, l’ancien pilier de 48 ans, entend bien le transformer. La première année est passée…