La Société d’économie mixte en marche…

L’Europe vue du ciel/Grand Nancy
L’Europe vue du ciel/Grand Nancy

Point d’orgue du projet métropolitain de la Métropole du Grand Nancy, qui sera validé en juillet prochain, le Technopôle Henri Poincaré s’affiche comme un projet de développement d’excellence métropolitaine. La Société d’économie mixte (SEM) Henri Poincaré, adoptée en conseil communautaire fin février, est aujourd’hui en cours de construction avant de réellement décoller à l’image «d’un réacteur partagé de l’innovation», comme l’assure André Rossinot, le président de la Métropole du Grand Nancy.

 

«L’objectif prioritaire, c’est le maintien, le développement et le renforcement de la Métropole.» C’était au début du mois lors d’un point presse d’André Rossinot, le président de la Métropole du Grand Nancy avec la presse locale. Un point informel où tous les gros sujets de la structure métropolitaine ont été passés au crible. En première ligne, le projet métropolitain qui doit être validé en juillet prochain. À l’intérieur, les pistes d’avenir de la Métropole du Grand Nancy. À côté de la ligne 1 du tramway, du vaste projet (et déjà polémiqué) Grand Nancy-Thermal, le Technopôle Henri Poincaré fait figure de moteur car tous les autres sujets y sont étroitement liés. Ce vaste espace, allant du plateau de Brabois au campus Artem, se veut la future place forte d’une «innovation systémique», comprenez un écosystème d’innovation alliant l’Université de Lorraine, le monde de l’entreprise, la recherche et les citoyens. «Au vu d’un étiolement progressif de la dynamique technopolitaine locale, nous avons engagé une réflexion approfondie pour réunir les conditions d’une relance de celle-ci sur un territoire géographiquement et fonctionnellement élargi, du pôle Artem-ILP au plateau de Brabois en passant par Vandœuvre et le val de Villers. C’est le projet de Technopôle Henri Poincaré (…) La nouveauté est qu’aujourd’hui l’innovation ne se limite plus à la mise au point d’un nouveau procédé ou d’un nouveau produit à haute technologie, mais doit se concevoir, pour déployer toutes ses potentialités, comme un processus de transformation qui donne toute sa place aux enjeux d’organisation, à l’appropriation par le citoyen et à l’acceptabilité écologique. C’est ce concept d’innovation systémique que nous ambitionnons de porter», peut-on lire dans l’avant-projet du projet métropolitain.


Cité internationale de l’innovation

 «À terme c’est le concept d’une Cité internationale de l’innovation de Nancy qu’il faudrait inventer.» Fer de lance de ce développement souhaité : la Société d’économie mixte (SEM) Henri Poincaré, adoptée en conseil communautaire en février dernier. «Grâce à la SEM, le Technopôle Henri Poincaré deviendra réellement ce réacteur partagé de l’innovation», assure André Rossinot. La SEM devrait donc porter l’innovation sur l’ensemble du territoire métropolitain. À côté de la Métropole, de la Région, de la Caisse des dépôts, de la CCI, de l’Université, du CHRU, des grandes entreprises (on parle notamment de Saint-Gobain) mais également des start-up, s’associeront pour «créer un outil de haut niveau doté de fonctions d’animation, de veille et d’accompagnement de projets post-maturation et en développement et d’expérimentation. Le Technopôle Henri Poincaré sera un créateur de valeur économique mais aussi sociétale sans précédent.» Une vraie machine de guerre du développement économique où «l’entreprise doit retrouver une place centrale, car c’est elle qui garantira à long terme le renouvellement des richesses du territoire. C’est une coproduction de l’action économique qu’il faut inventer.» Il n’y a plus qu’à…