La courtière passe à la vitesse supérieure

Le m-tourisme est l'une de pierres angulaires de la révolution numérique du secteur touristique.
Le m-tourisme est l'une de pierres angulaires de la révolution numérique du secteur touristique.

Avec une répartition du marché de l’immobilier commercial changeant, l’arrivée massive de grands groupes de franchises et de centres commerciaux en périphérie des villes, Laëtitia Serrier, courtière en financement et dirigeante de L&G Financement basée à Nancy (spécialisée dans l’intermédiation en opérations bancaires.) a vu son activité classique, centrée sur le tissu local, se développer peu à peu à l’échelle nationale depuis le début de cette année. Une ouverture transfrontalière, notamment vers le Luxembourg, est fort probable.
Elle l’avoue, ils sont venus la chercher pour monter leurs dossiers avant de les présenter aux différents organismes bancaires de la place ! Ils ? Ce sont les groupes de franchises et les centres commerciaux en recherche d’installation dans les zones d’activités commerciales à la périphérie des grandes villes de Lorraine et d’ailleurs (le complexe Waves de Metz en est un exemple frappant). Elle ? C’est Laëtitia Serrier, directrice courtage professionnel et intermédiaire en opérations bancaires, pilote de L&G Financement à Nancy. «C’est un marché qui a réellement commencé à démarrer au début de cette année. Pour que leur dossier puisse être accepté par un organisme bancaire, il faut qu’il soit référencé «Risques» par les banques», assure celle qui a débuté son activité (à l’époque nouvelle et atypique) de courtière en financement il y a maintenant quatre ans. Le montage de dossier, le peaufinage des pièces à fournir, la recherche de capital-investisseur ou encore le montage de crédit-bail est son quotidien. «Je prends connaissance du projet, je conseille et propose une organisation administrative et comptable, j’élabore les dossiers de solvabilité, je dresse les plans de financement, j’échange et négocie avec les partenaires et les organismes de financement mais surtout j’accompagne, étape par étape, jusqu’à la concrétisation du projet», expliquait il y a un peu plus d’un an la courtière en financement dans nos colonnes. Auparavant, elle le faisait «uniquement» dans le cadre du tissu économique local et des PME, TPE, des artisans ou encore des commerçants trop souvent repoussés dans leurs retranchements quand ils reçoivent un avis défavorable à leur demande de la part d’un organisme bancaire. «40 % des personnes qui viennent me contacter ont vu leur dossier refusé par les banques. Après avoir retravaillé celui-ci, 60 % des demandes furent acceptées.»
Hausse de 30 % d’activité
Avec l’opportunité saisie par la demande des groupes de franchises et des centres commerciaux, elle réalise son objectif à une échelle nationale pour cette typologie de clientèle et pas impossible de voir s’étendre le champ géographique d’intervention vers les zones frontalières comme celle du Luxembourg. «Je travaille avec une dizaine de centres commerciaux. Mon activité a tout simplement augmenté de 30 % grâce à ce secteur.» Cette hausse d’activité entraîne le renforcement de son personnel, avec, Gilles Parmentier, un professionnel aguerri du secteur immobilier, ayant suivi la formation (obligatoire depuis 2012 dans ce segment du courtage en financement : ndlr) pour obtenir la carte professionnelle d’IOBSP (Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement). Vu l’état quasi frénétique aujourd’hui de l’immobilier commercial, «on remarque bien que le centres commerciaux se sont totalement réinventés et qu’ils prennent une envergure énorme», analyse le professionnel. Les dossiers devraient en toute logique continuer à s’empiler sur le bureau de Laëtitia Serrier. L’ancienne responsable de clientèle professionnelle qui se qualifie avec une bonne dose d’humour comme «une psychanalyste financière et analytique» assure qu’elle ne délaisse par le marché local. «C’est d’ailleurs pour cela que j’ai renforcé mon équipe. Il était impossible d’être sur tous les fronts.» Un marché local toujours tendu, particulièrement dans le domaine du commerce de centre-ville. «Le contexte général et l’environnement sont plutôt bons ! Les conditions, notamment bancaires, sont favorables et même les banques sont plus réceptives. Ce sont les bailleurs privés qui sont de plus en plus gourmands. C’est là que le bât blesse !» Pas étonnant que bon nombre choisissent les périphéries. L&G Financement entend bien les accompagner !

emmanuel.varrier