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Hausse de 37 % des défaillances d'entreprises en 2022

Le cabinet Altares vient de faire paraître son étude régionale : «Défaillances et sauvegardes d’entreprises : bilan 2022». La hausse régionale affiche les + 51,2 %. Avec + 37 %, la Moselle est le département qui affiche la meilleure tendance.

Avec + 37 %, la Moselle est le département de la région Grand Est qui affiche la meilleure tendance en matière de défaillances d’entreprises l’an passé (source : cabinet Altares).
Avec + 37 %, la Moselle est le département de la région Grand Est qui affiche la meilleure tendance en matière de défaillances d’entreprises l’an passé (source : cabinet Altares).

Hausse de + 37 % des défaillances d’entreprises en 2022 par rapport à 2021 en Moselle avec 450 cessations de paiement ! D’après l’étude régionale du cabinet Altares sur le bilan des défaillances et sauvegardes d’entreprises de 2022 (paru le 15 février), la Moselle affiche la meilleure tendance régionale et s’affiche sous la barre de la tendance régionale (+ 51,2 %).

«Dans le Grand Est, en cumul sur trois ans depuis 2020, moins de 7 500 entreprises ont fait défaut contre plus de 12 500 durant les trois années précédentes. 5 000 défaillances, soit plus d’une année de défaillances, ont ainsi été épargnées grâce notamment aux dispositifs d’aides publiques déployés pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire puis de la guerre en Ukraine», explique Thierry Million, le directeur des études Altares.

Attention aux fonds propres

«Pourtant, si le risque est anesthésié, évitant la déferlante tant redoutée des faillites, les entreprises ne sortent pas indemnes de ces longs mois de turbulence. Entre inflation et crise énergétique, le climat se complique encore et les fonds propres sont mis à contribution. Or l’Observatoire du Financement des entreprises notait dans son rapport de mai 2021 sur les fonds propres des TPE et PME que si l’essentiel de ces entreprises a affronté la crise avec des situations en fonds propres renforcées avant la Covid, une partie disposait, en revanche, de structures financières très dégradées (un tiers de TPE) ou était insuffisamment capitalisée.» Pour compléter le tableau : «la commission européenne alerte sur le poids excessif de la dette des entreprises non financières de l’Union européenne qui représentait 111 % du PIB de l’Union européenne fin 2020, soit 14 900 milliards d’euros. Le manque de fonds propres handicape pour investir et financer. C’est un signal prépondérant du risque de défaillance.»