Gestra : plus belle la vie

Christophe Jacquot, ancien directeur général, vient de reprendre le groupe Gestra et entend renforcer son ADN où l’humain prime dans tous les process.
Christophe Jacquot, ancien directeur général, vient de reprendre le groupe Gestra et entend renforcer son ADN où l’humain prime dans tous les process.

Un centre de formation pour développer l’intérim d’insertion, une accentuation du développement de son activité routage tout en continuant le renforcement de son pôle de conditionnement, une réflexion sur l’intégration d’un Esat (Établissement et services d’aide par le travail), le tout sans perdre l’ADN premier du groupe : l’humain. Fraîchement repris par son ancien directeur général, Christophe Jacquot, le groupe vosgien Gestra, spécialisé dans la logistique de main-d’œuvre, commence un nouveau chapitre de son histoire au service de ses clients, de ses collaborateurs et de son territoire.

 

Christophe Jacquot, ancien directeur général, vient de reprendre le groupe Gestra et entend renforcer son ADN où l’humain prime dans tous les process.

«J’arrêterai quand je n’aurai plus la passion.» À bientôt 49 ans, Christophe Jacquot n’est donc pas prêt d’arrêter car de la passion il en a à revendre ! Depuis la mi-novembre, il est le nouveau président du groupe vosgien Gestra après avoir pris la succession de Francis Bulferetti, créateur de cette société spécialisée dans la logistique de main-d’œuvre et de conditionnement basée à Raon-l’Étape du côté de la zone d’activité, allée Robert Schumann. Un aboutissement pour celui qui a passé vingt-quatre ans au sein de la société raonnaise et qui entend aujourd’hui poursuivre son développement. Un développement déjà bien engagé, après plusieurs années difficiles dont notamment un redressement judiciaire en avril 2010. Une étape et un rebond engagé alors à l’époque par le duo Bulferetti-Jacquot. Conditionnement à façon, sous-traitance dans l’urgence, production de mini-séries, réponse réactive à des problématiques digne d’un mouton : «non pas à cinq pattes mais à quinze pattes» et ce grâce non pas à l’automatisation à outrance mais à l’humain, «aux petites mains» trop souvent bafouées mais qui ont toujours été la richesse de Gestra. Exemple typique au printemps 2017, le groupe se lance un nouveau challenge en constituant un pôle consacré à la mise sous pli, à l’adressage et au routage des promesses électorales de l’élection présidentielle et des législatives pour cinq départements de la région Grand Est.

L’humain comme ADN

«Un challenge de fou mais c’est ce qui nous pousse, c’est notre adrénaline.» 8 millions d’adressages, 60 000 heures de mise sous pli et près de 500 personnes recrutées pour l’opération. Une référence, un marqueur significatif pour ce groupe qui aujourd’hui affiche trois pôles et quatre sociétés employant une équipe de 145 personnes. Gestra (Générale de sous-traitance) constitue le pôle conditionnement. Manudeo et Intedeo, ses sociétés sœurs formant le pôle insertion professionnelle et mise à disposition de ses clients des collaborateurs aux compétences qualifiées, et un pôle logistique avec la société d’insertion Age Logistique située en Moselle. «Nous nous servons de notre métier de base de conditionnement pour permettre à des personnes éloignées de l’emploi d’être de nouveau en phase avec eux-mêmes et de retrouver réellement le chemin de l’emploi.» L’ADN premier de Gestra : l’humain ! Dans ce groupe, la fameuse RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) est dans les gênes et se pratique tous les jours. Dans ce bassin d’emploi vosgien, souvent meurtri, le groupe Gestra s’est positionné, en dehors de ses activités spécifiques, comme un rebooster, une entité remettant le pied à l’étrier à celles et ceux qui ne pensaient plus être employables. «En reprenant la société, j’ai ce projet de continuer et d’accentuer dans cette lignée. À ma petite échelle, je n’ai qu’une seule envie, c’est faire un peu de bien autour de moi.» Les choses apparaissent très bien engagées.