Gestra continue sa montée en puissance
Acquisition de 5 500 m² de locaux dans une ancienne friche industrielle de Saint-Dié-des-Vosges pour installer son pôle insertion, rachat de SMDL de Saulcy-sur-Meurthe, filiale de Bertelsmann, spécialisée dans la gestion et le retour des invendus ou encore développement vers une activité de conception de panneaux en carton avec le concepteur de maisons Bat’IPac, le groupe Gestra, spécialisé dans la logistique de main-d’œuvre et de conditionnement, continue sa montée en puissance. Le groupe affiche aujourd’hui 8,7 millions d’euros de CA et près de 250 personnes.
«Mon objectif est de faire du groupe un symbole du bien-être au travail et de laisser une trace positive de notre activité», dixit Christophe Jacquot, le PDG du groupe vosgien Gestra, le 28 janvier à l’occasion de l’inauguration officielle de son nouveau site du côté de la rue des Quatre Frères Mougeotte à Saint-Dié-des-Vosges. 5 500 m² de locaux industriels réhabilités en trois mois de travaux pour un montant de 250 000 euros par des entreprises locales et une partie des équipes internes du groupe. «Nous avons regroupé ici l’ensemble de notre pôle insertion sous la dénomination pôle Industriel-Tremplin pour l’emploi.» L’ADN de Gestra, c’est l’insertion, la réinsertion, l’humain en proposant des opérations de logistique de main-d’œuvre et de conditionnement. À Saint-Dié, trois sociétés du groupe sont présentes. Manudeo, spécialisée dans la sous-traitance et le travail manuel. Intedeo, l’agence d’intérim lancée par le groupe et la petite nouvelle Formadeo. «C’est une plateforme de formation interactive permettant aussi bien à former nos stagiaires en insertion que les personnels des entreprises qui font appel à nos services.»
Écosystème entrepreneurial et social
Le site déodatien vient compléter l’établissement historique du groupe à quelques kilomètres à Raon-l’Étape et les autres implantations de Sainte-Marguerite ou encore un pôle logistique en Moselle via la société d’insertion Age Logistique. Au total, le groupe affiche aujourd’hui environ 42 000 m² de surface industrielle pour près de 250 collaborateurs. Aux commandes du groupe depuis novembre 2017, Christophe Jacquot, cadre pendant près de vingt-quatre ans et ancien directeur-adjoint, a pris la succession de Francis Bulferetti (créateur de la société en 1992), il entend «créer un véritable écosystème entrepreneurial et social sur le territoire de la Déodatie.» Le tout en mixant insertion et réinsertion des personnes éloignées de l’emploi ou ayant subi les aléas du marché du travail. «Nous nous servons de notre métier de base de conditionnement pour permettre à des personnes éloignées de l’emploi d’être de nouveau en phase avec eux-mêmes et de retrouver réellement le chemin de l’emploi.» Exemple typique avec le rachat récent de l’entité SMDL de Saulcy-sur-Meurthe, filiale de Bertelsmann spécialisée dans la gestion et le retour d’invendus de CD et DVD notamment. «Ce sont des activités qui demanderont toujours de l’humain.» Ces «petites mains» au sens noble du terme s’affichent comme le moteur de développement du groupe vosgien. Dans les cinq ans, Christophe Jacquot entend doubler son chiffre d’affaires, les effectifs devraient suivre également.