En mode rupture au Club du Lundi

Jean Rottner, le président de la région Grand Est, était face aux chefs d’entreprise et décideurs du Club du Lundi le 26 novembre à Dommartemont.
Jean Rottner, le président de la région Grand Est, était face aux chefs d’entreprise et décideurs du Club du Lundi le 26 novembre à Dommartemont.

Affluence le 26 novembre du côté du restaurant de la ferme Sainte Geneviève à Dommartemont à l’occasion du traditionnel déjeuner du Club du Lundi. Un peu logique, l’invité n’était autre que Jean Rottner, le président de la région Grand Est. Face à un parterre de chefs d’entreprise, le pilote de l’exécutif régional a joué cartes sur table en mettant en avant cette nécessaire «politique de rupture» à mettre en œuvre pour faire réellement avancer les choses.

 «C’est votre question, c’est ma réponse !» Le sourire est sur les deux visages, celui du questionneur et celui du répondant. Jean Rottner, le président de la région Grand Est tente d’apporter une réponse à un chef d’entreprise mosellan l’interrogeant sur l’éternelle question des charges patronales et la différence entre la France et le Luxembourg. «Il est plus facile de créer un emploi au Luxembourg, qu’en France.» Pas nouveau mais un président d’exécutif régional peut-il réellement y faire quelque chose ? Le 26 novembre dernier, le pilote de l’exécutif régional était l’invité du Club du Lundi. Les décideurs et chefs d’entreprise venus en nombre n’ont pas boudé leur plaisir. A31bis avec la nouvelle consultation publique annoncée notamment le 6 décembre prochain au centre de congrès Prouvé de Nancy en passant par l’incontournable question sur les liaisons ferroviaires TGV vers Lyon ou encore les interrogations sur le poids financier et les possibilités d’actions réelles de la région Grand Est, tout y est passé ou presque. Les réponses ont été directes et franches, «je ne suis que président de région», autrement dit pas un faiseur de miracles et encore moins le Père Noël.

«Faire les bons gestes au bon moment»

«Le Grand Est existe depuis trois ans et la région est loin d’avoir atteint son âge de majorité. Pendant ce temps, un important travail a été réalisé en interne comme en externe», assure l’ancien maire de Mulhouse, médecin de formation et ancien médecin urgentiste où il a «appris à gérer les crises, à faire les bons gestes, au bon moment, au bon endroit.» Cette expérience additionnée à un système de valeurs fortes (notamment autour de la famille), Jean Rottner l’a met en pratique dans la sphère politique. Dans le volet entrepreneurial et économique, la politique menée semble vouloir mettre au cœur des décisions (et des solutions) l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial et social. «Il nous faut continuer à créer de la valeur dans nos territoires avant de pouvoir aller capter les marchés ailleurs.» Industrie version usine du futur, bioéconomie, autant de pistes aujourd’hui prises pour que le Grand Est, «et l’ensemble de ces territoires», construise son développement de demain. «Cela sera possible par une nouvelle approche des politiques. La notion de rupture, cela me plaît !» Une rupture dans l’approche et la gestion des problématiques. Tout comme devant le Conseil des entrepreneurs de la ville de Nancy le mois dernier, le président de la région Grand Est a bien fait comprendre que «ce n’est pas le politique qui fait l’économie mais les chefs d’entreprise.» La région est là pour accompagner les projets et voir les champs du possible réalisables. Exemple typique avec l’intervention de Ghislain Gad, entrepreneur qui a racheté il y a dix ans deux anciens bâtiments de l’usine de chaussures Bata à Bataville et qui entend entamer une véritable reconversion du site. «Vous vous sentiez seul, vous ne l’êtes plus», assure Jean Rottner qui a affirmé vouloir se rendre prochainement sur le site. À suivre…