Edito Si tu vas à Rio…

Edito Si tu vas à Rio…

 

Le Christ Rédempteur du Corcovado de Rio de Janeiro a les bras grands ouverts et vient d’accueillir quelque 10 000 athlètes en provenance de 205 pays, parmi eux il y en a une quarantaine du Grand Est dont une vingtaine de Lorraine. Une Team Olympique version Grand Est pour espérer voir une France s’imposer dans plusieurs disciplines à l’occasion de cette première édition des Jeux Olympiques en Amérique du Sud. Jusqu’au 21 août, les valeurs de l’Olympisme vont tenter de faire rêver un monde aujourd’hui en perdition et le sortir, pour un moment, de ces tristes réalités. Une parenthèse, sans aucun doute, salutaire et certainement bienvenue. Le rêve est toujours éphémère et ne peut masquer la dure réalité. La carte postale brésilienne se veut enchanteresse mais elle ne représente pas l’image de ce qui se passe et qui montre déjà les nombreuses dérives déjà enregistrées. Un village Olympique critiqué dès son ouverture avec des manquements importants en termes d’hygiène et de sécurité, des suspicions sur des contrats occultes au niveau de la construction des différentes infrastructures, jugées par bon nombre non appropriées. Le tout ponctué par la dissimulation de la misère sociale, avec notamment les fameuses favelas, ces bidonvilles tristement célèbres, jouxtant les quartiers luxueux. Certainement pas une révélation que de montrer les seuls bons aspects des choses à l’occasion d’une manifestation internationale, mais on est quand même loin des valeurs de Pierre de Coubertin. L’image de marque est primordiale, qu’importe alors la manière et les moyens mis en œuvre pour la rendre plus belle. Le Brésil souffre ! Une crise sans pareille, une récession économique sans précédent et une population plus que partagée quant à l’impact réel qu’aura l’édition 2016 des JO dans leur cité, pas si merveilleuse que cela.

emmanuel.varrier