Commerces de villes contre commerces des champs

À la veille du rush des fêtes de fin d’année, la question de l’attractivité commerciale se pose pour les centres-villes.
À la veille du rush des fêtes de fin d’année, la question de l’attractivité commerciale se pose pour les centres-villes.

À la veille du rush des fêtes de fin d’année, la question de l’attractivité commerciale se pose pour les centres-villes.

À la veille du rush des fêtes de fin d’année, le paysage commercial régional affiche une tendance mouvante. Si les centresvilles semblent toujours résister, à en croire l’Observatoire du commerce et de la consommation de la CCI Lorraine, les zones commerciales périurbaines s’annoncent comme les futures grandes gagnantes du phénomène de tourisme commercial aujourd’hui en ordre de marche.
«C’est simple aujourd’hui vous avez une typologie de commerces pour les centres-villes et une autre pour les zones commerciales périurbaines. Il faut arrêter de croire que de grandes enseignes retourneront en centre-ville.» Analyse, brute de décoffrage, faite par un professionnel de l’immobilier commercial de la région et signe d’un bouleversement aujourd’hui dans la donne de l’attractivité commerciale. Le dernier Observatoire du commerce et de la consommation de la CCI Lorraine (disponible sur le site : www.lorraine.cci.fr) fait état que les centres-villes (notamment de Nancy et de Metz) résistent encore plutôt bien face à l’attractivité grandissante des zones périphériques, la question reste pour combien de temps ? Les différentes politiques d’attractivité et de tentatives de redynamisation des centres-villes, à l’image du vaste programme engagé par la ville de Nancy, démontrent fortement que le commerce des villes doit faire face à une remontée en puissance des zones périphériques, enfin pour celles qui ont su prendre le bon virage à l’image de ce qui est en train de se passer du côté de la Porte Verte à Esseylès-Nancy avec l’arrivée de grandes enseignes comme celle de Go Sport prochainement.
Tourisme commercial
«C’est une tendance qui n’est pas nouvelle mais qui s’accélère aujourd’hui. Nous avons à faire face à une véritable notion de tourisme commercial où les gens cherchent à se garer facilement et à déambuler ensuite dans les différentes enseignes. Seules les zones périphériques permettent de faire cela», continue le professionnel de la Pierre commerciale. Pas étonnant de voir s’ériger des parcs commerciaux à taille humaine et de proximité jugés complémentaires aux commerces urbains comme le futur Frunshopping prévu en 2018 à Saint-Nicolas-de-Port (voir notre n° 1783 du 31 octobre). Le rush habituel des fêtes de fin d’année devrait en toute logique attirer le flux de chalands dans les centres-villes (enfin pour celles qui auront réellement tout prévu pour les faire venir) tout comme dans les zones commerciales périurbaines. Reste que la grosse concurrence demeure (et en toute logique elle ne devrait cesser d’augmenter dans les années à venir) l’achat sur le web. Près de 6 % de la consommation des ménages lorrains passent aujourd’hui par la toile.
emmanuel.varrier