Claude Aubertin du Chat botté : Chienne de vie…

Claude Aubertin passe désormais toutes ses journées entre les chiens qu’il élève et les chats qu’il garde.
Claude Aubertin passe désormais toutes ses journées entre les chiens qu’il élève et les chats qu’il garde.

S’il y a bien un hôtel qui affiche complet en ce moment, c’est bien le sien. Claude Aubertin a ouvert il y a six ans «Le Chat botté», une pension pour chats à…Chavigny. Là-bas, nos matous en tout genre sont chouchoutés par Claude Aubertin. Cet hôtelier aux clients particuliers, est surtout éleveur de chiens, de gros chiens même…Mais inutile de paniquer ni de s’inquiéter, tout ce petit monde cohabite parfaitement le temps d’un été sans se faire tirer les moustaches.

 Au premier abord, difficile d’imaginer Claude Aubertin, en train de câliner minette pendant que son propriétaire lézarde au soleil loin d’ici. Pourtant, malgré son air quelque peu bourru, il a toujours un œil attentif sur ses pensionnaires, allant même jusqu’à leur donner leurs médicaments s’il le faut. Claude Aubertin n’a pas un parcours classique. Infirmier en psychiatrie, il décide un beau jour de devenir éleveur de chiens tout en reconnaissant avoir eu peur d’eux une bonne partie de sa vie. «Un matin, ma compagne de l’époque me dit : et si on élevait des chiens ?» ajoute-t-il. Claude Aubertin se prête au jeu et relève le défi. Il quitte alors sa Lorraine natale pour l’Alsace afin de reprendre un élevage près de Colmar. Mais l’expérience vire très vite au flop. «Je suis arrivé là-bas, je n’y connaissais rien. En l’espace de quelques jours, je me suis retrouvé à devoir m’occuper d’une trentaine de chiens. C’était l’enfer», reconnaît Claude. Il tient un an et demi à un rythme effréné avant de trouver un acheteur. «Vous ne pouvez même pas vous imaginer comme j’étais heureux le jour où je lui ai remis les clés», ajoute-t-il le sourire aux lèvres.

 


Retour à la case départ

 

Claude Aubertin, plutôt refroidi par son expérience alsacienne, rentre alors en Lorraine et retrouve sa blouse d’infirmier mais pas pour longtemps. Médor lui manque et une nouvelle opportunité se présente à lui. «Cette fois-ci, je savais ce qu’il ne fallait pas faire», souligne Claude. «Le plus important, c’est de choisir ses lignées», précise-t-il. La confiance vient avec. Petit à petit, il commence à acquérir une bonne réputation. Ses acheteurs viennent des quatre coins de l’Europe. Lui n’hésite pas non plus à parcourir des milliers de kilomètres pour trouver «la bonne bête». «Doberman, berger picard, bouledogue français ou encore Cane Corso, j’ai tout fait», ajoute Claude. Aujourd’hui, il se consacre essentiellement au Rottweiler, «un chien très gentil contrairement à sa réputation» et au Rhodésian Ridgeback, un chien sud-africain, identifiable à sa crête sur le dos, «le seul à chasser le lion» explique-t-il. Ce sont d’ailleurs ses pensionnaires qui assurent la tranquillité des lieux à l’entrée, bien loin des matous.

 

De dog city à chat ville

 

Il y a six ans, sollicité par des clients, Claude Aubertin décide de construire un hôtel pour chats, à l’arrière de sa maison. Après «Le gardien du temps qui passe», nom de son élevage de chiens, il ouvre «Le Chat botté». Il lui a fallu un an de travaux pour construire et aménager des box. Depuis, il peut accueillir onze pensionnaires, un peu plus en cas de crise du logement. Les chats y sont comme des coqs en pâte. Leur nom est écrit à l’entrée sur un tableau noir avec leurs particularités et leur régime alimentaire. Ils ont droit à un confort grand luxe, digne d’un cinq étoiles avec lit, espace de jeux, tableau au mur et même en fond sonore, de la musique classique ! Chat alors…