Christine Bertrand Présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle

Plusieurs pans de l’économie sont directement impactés par les dommages collatéraux liés au mouvement des gilets jaunes. Une situation inquiétante pour bon nombre de chefs d’entreprise, qui dans une grande majorité comprennent les raisons de la colère mais pas vraiment les moyens utilisés pour l’exprimer.

Comment appréhendez-vous l’évolution du mouvement des gilets jaunes ?

C’est plus qu’inquiétant. Le mouvement de protestation est compréhensible dans un contexte économique difficile mais la radicalisation de certains n’est pas acceptable. Il faut que le gouvernement trouve des solutions car cela devient très grave.

L’économie locale est-elle aujourd’hui impactée, comment inverser la tendance ?

Il est indispensable que l’économie continue. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises commencent à percevoir les conséquences des différentes actions menées. Dans les zones commerciales et les commerces, les conséquences économiques sont dramatiques.

Quelles sont selon vous les choses à mettre en œuvre ?

Le problème est que le monde de l’entreprise n’est pas convié aux discussions et négociations souhaitées par le gouvernement et certains estiment que c’est encore à l’entreprise d’ouvrir le portefeuille. La solution est qu’il y ait un véritable partage des richesses, c’est ce que nous faisons dans nos TPE et PME mais les réponses ne peuvent pas toujours venir de l’entreprise.