Bpifrance Lorraine : accélération toute...

Le bilan 2014 de Bpifrance Lorraine est bon, voire même excellent pour Didier Pichot son directeur régional. Avec près de 3 300 entreprises lorraines soutenues à hauteur de 569 millions d’euros ayant obtenu plus d’un milliard d’euros de financements publics et privés, l’activité de la banque publique d’investissement affiche des curseurs dans le vert. Les choses devraient même continuer sur cette lancée d’après les indicateurs fournis pour le début d’année.

«Pour les entreprises, c’est le moment d’investir», assure Didier Pichot, directeur régional de Bpifrance en Lorraine.
«Pour les entreprises, c’est le moment d’investir», assure Didier Pichot, directeur régional de Bpifrance en Lorraine.
«Pour les entreprises, c’est le moment d’investir», assure Didier Pichot, directeur régional de Bpifrance en Lorraine.

«Pour les entreprises, c’est le moment d’investir», assure Didier Pichot, directeur régional de Bpifrance en Lorraine.

«C’est le moment d’investir ! Nous percevons des signes importants d’amélioration. Il commence à se passer quelque chose sur notre territoire et nous sommes là pour augmenter cette accélération.» Dans un climat de morosité ambiante, plus psychologique que réellement conjoncturelle disent certains, le discours a de quoi détonné mais pas vraiment surprendre car il apparaît fondé et pour tout dire il fait même du bien. Didier Pichot, le directeur régional de Bpifrance Lorraine (filiale de la Caisse des Dépôts et de l’État proposant un continuum de financements pour les entreprises à chaque étape clé de leur développement) n’est pas du genre à être un adepte de la méthode Coué à outrance, mais il apparaît plus que convaincu «que les choses sont en train de changer. Le tunnel est peut-être encore sombre mais la lumière est beaucoup moins blafarde.» Ce discours optimiste se base sur les chiffres et bilan 2014 de son organisme dans la région. 3 283 entreprises soutenues par Bpifrance Lorraine à hauteur de 569 millions d’euros, ont obtenu plus d’un milliard de financements publics et privés. «Si nous nous développons, c’est que les entreprises ont des projets. Investir en s’endettant est nécessaire. Il vaut mieux s’endetter et financer des projets que de piocher jusqu’à la lie dans sa trésorerie.» Analyse louable mais qui ne fait pas encore l’unanimité dans bon nombre d’entreprises.

Hausse des garanties

À l’image, toujours fortement ancrée, que la Bpi n’accompagne que les grandes entreprises et les PME solides à fort potentiel, Didier Pichot, chiffres et dispositifs d’accompagnement à l’appui, balaie cette idée préconçue mais qui a la vie dure. «Regardez au niveau du préfinancement du Cice (Crédit d’impôt compétitivité emploi), sur les 56 millions de préfinancement sur les quelque sept cents entreprises concernées, une sur deux est une TPE (Très petite entreprise).» Aujourd’hui, même les organismes bancaires joueraient le jeu : «il y a une hausse des garanties. L’an passé, nous avons réalisé 2 461 interventions en garantie de-s banques pour 303 millions d’euros de prêts garantis.» À cette donne s’ajoute près de neuf cents interventions en financement de trésorerie, notamment via le Prêt lorrain de consolidation développé en partenariat avec la région Lorraine (un dispositif permettant d’accompagner les projets de développement portés par des PME fragilisées par un événement conjoncturel), ou encore les investissements directs effectués via des fonds partenaires. «En 2014, nous avons investi ou réinvesti en direct dans trois entreprises de la région et nous intervenons en direct en fonds propres dans quinze entreprises de Lorraine pour un montant de 66 millions d’euros. Nous avons souscrit 22 millions d’euros dans cinq fonds régionaux ou interrégionaux actifs susceptibles d’intervenir en Lorraine et ayant permis de mobiliser un montant total de souscriptions publiques et privées de 144 millions d’euros.» Avec un tel bilan et ces arguments affinés, entrepreneurs n’hésitez pas… endettez-vous !